9099
■ (hist.) Prostituée, fille publique, femme débauchée ; ■ (moderne) lesbienne, tribade, femme homosexuelle ; femme de type masculin ; (par ext.) injure, insulte c/ surtout femme ; formule insultante (c/ h.)
synonyme : prostituée, prostitué, lesbienne, lesbianisme usage : Argot érotique et de la sexualité, Argot de l'homosexualité masculine et féminine
La plus ancienne attestation connue est : 1675.
1790
1790
1791
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2015
1960
il fait une contre offre à 10 francs laissant entendre que c'est encore rudement bien payé. Sur ce la gouine [prostituée, grue] le laisse choir et nous revoilà à nouveau sur le boulevard. source : 1960. Chass'bi
1791
La demoiselle Raucour en juge sans doute d'après elle, et on croit aisément qu'une femme qui est actuellement tribade a été précédemment gouine, et gouine dans toute l'étendue du terme source : 1791. La liberté, Ou Mlle Raucour - A toute la secte anadrine assemblée au foyer de la Comédie-Française
1952
Toi, tu vas faire un malheur en pension. Toutes les pionnes vont s'étriper pour toi ! Elles sont toutes gouines les pionnes d'internat source : 1952. Une fille du tonnerre
1937
des plus désirables petites Aryennes bien suceuses, bien dociles, bien sélectionnées, par les khédives négrites juifs d'Hollywood « Metteurs en scène » (!) écrivains (?) gouines de pachas, machinistes… banquiers assortis source : 1937. Bagatelles pour un massacre
1955
D'autres boîtes à « tantes » ou à « gouines » ont connu et connaissent encore un certain succès source : 1955. Les dessous de Paris - Souvenirs vécus par l'ex-inspecteur principal de la brigade mondaine Louis Métra
1949
Je n'étais pas en forme. C'était peut-être le soleil. C'était peut-être aussi toutes les parties de jambe en l'air que j'avais fait toute la nuit et toute la matinée avec mes deux gouines source : 1949. Un drôle de mec - Roman traduit de l'argot américain
1880
Tu passes ton temps, au lieu de surveiller, à t'attendrir sur tes camarades ou peut-être sur les femmes d'en face, un tas de gueuses, des drôlesses, des chameaux, des omnibus, des éponges, des gouines, des toupies, des vadrouilles. source : 1880. Souvenirs d'un déporté - Étapes d'un forçat politique
1911
Je n'avais pas de droits sur Linette !… Tu rigoles !… Je n'avais pas droits sur Linette !… Oh ! le Jules !… Qu'est-ce qu'il te faut, alors, tête de boche !… Une gouine [pas une lesbienne] que je m'embarbais dans la peau, à en crever… source : 1911. Le journal à Nénesse
1911
Tout à l'heure, cette gouine d'Anatole m'a dit à travers le trou de balle de la lourde : –Dis donc, tu vas user toutes les plumes de l'oustot, si tu continues à maquille le mince comme ça ! source : 1911. Le journal à Nénesse
1962
Et, si tu prononces « Roquette », ça suffit pour que toute l'administration pénitentiaire, et toutes les pedzouilles à la ronde, te montrent au doigt et te cataloguent : une Roquette, c'est une forte tête, une vicelarde, une saignante, une gouine source : 1962. Bibiche
1965
« Reste la môme… » dit Duvet en désignant une grande gouine sicilienne qui avait en effet du mal à trouver le sommeil limpide du juste. Cheveux courts. Regard dur. Tailleur Chanel en tweed bleu nuit. Chaussettes de lainage. source : 1965. Le Tigre entre en piste
1903
il y a dans cette maison une femme de rien, une vieille « gouine » c'est le mot, qui s'est avisée de parler de moi aux filles qu'elle a rencontrées en allant soit à la promenade, soit au bain. source : 1903. Les enracinées
<12 citation(s)>
Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :
Pop. et arg. A. − Vx. Femme de mauvaise vie, prostituée : Que la vieille Thémis ne soit plus qu'une gouine Baisant Mandrin dans l'antre où Mongis baragouine; (...) Ô nature profonde et calme, que t'importe! Hugo, Châtim., 1853, p. 412. B. − Lesbienne. Et [contrairement à toute vraisemblance,] la gouine, elle, chérissait gentiment son neveu, sans aucun appétit de cette jeune chair (Richepin, Flamboche, 1895, p. 258). C'était [une photo] Marcelle à dix-huit ans; elle avait l'air d'une gouine, avec la bouche veule et les yeux durs (Sartre, Âge de raison, 1945, p. 157). Cf. gousse C. REM. 1. Gouin, subst. masc.,,Matelot d'une mauvaise tenue`` (Littré). Prononc. et Orth. : [gwin]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. 1625-55 gouyne « femme de mauvaise vie » (Muse norm. t. III, p. 277 d'apr. Héron, p. 109) ; 2. av. 1867 gouine « homosexuelle » (A. Delvau, Dict. érotique mod. ds FEW t. 4, p. 189b, s.v. goï). Mot norm. formé sur le masc. gouain « salaud » (1625-55 Muse norm., t. I, p. 143 d'apr. Héron), qui représenterait l'hébr. gōyīm, plur. de gōy « non-juif, chrétien » (goy*), cf. FEW t. 4, p. 189b. Bbg. Chautard (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 376 (s.v. gougnotte). - Sain. Arg. 1972 [1907], p. 217, 227 (s.v. gougnotte). (tlfi:gouine)
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