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Citations relevées dans “Enquêter sur l'homosexualité et les violences sexuelles en détention” (2004)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Enquêter sur l'homosexualité et les violences sexuelles en détention, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Il s'agit donc de montrer que l'on « sait de quoi on parle », notamment par l'utilisation du vocabulaire adéquat. Le recours à des expressions, telles que « parloir blanc » ou « parloir fantôme », mettent le doigt sur une réalité qui blesse l'amour-propre. – (parloir blanc, parloir fantôme)
  • l'évocation des « doublettes » dans un centre de détention a troublé un détenu qui niait l'existence de couples homosexuels en prison, et à plus forte raison de pratiques homosexuelles. – (doublette)
  • Ça fait comme chez le psychologue, ça fait aussi du bien, on fait le point dans sa tête. – (47964)
  • Pour un coup de quéquette, je me retrouve 6 ans de ma vie en prison, ça m'a un peu révolté ! – (quéquette)
  • C'est du pétage de plombs… maintenant, tu mets le doigt où il faut pas, et tu te retrouves en prison… Tu mets le thermomètre dans le cul, et hop ! […] Non, mais c'est vrai, maintenant, même le doigt, c'est un viol ! Faut pas déconner ! – (pétage de plombs, déconner, 81287)
  • on mesure la distance qui nous sépare d'une époque où l'on faisait encore la chasse aux « garçonnes » (d'où le fameux « groupe G », regroupant les femmes se prostituant et celles qu'on soupçonnait d'être homosexuelles, à Fleury-Mérogis, qui fut transformé en 1974 en « groupe S », pour la Sécurité, montrant le changement des préoccupations de l'Administration pénitentiaire.) – (garçonne)
  • Il y a plus de couples lesbiennes que d'homos, c'est pas choquant chez les femmes. – (homo)
  • Les pédés, ces machins-là… je peux pas les blairer… C'est choquant. Deux mecs qui se montent dessus, c'est tabou. On ne sait même pas où ils font ça… à moins qu'ils fassent ça dans les doublettes. Je fais la prière, moi ! – (se faire monter dessus, doublette)
  • La frustration, ça doit être plus dur pour les femmes. Nous, on a la veuve poignet, on a les pornos. Chez les femmes, on leur coupe les concombres, les bananes. Ça doit être moins facile pour les femmes. – (veuve poignet)
  • J'ai une amie qui est tombée dans l'homosexualité en prison. Elle a gouiné, ça m'a déçu. – (se gouiner)
  • De nombreux récits d'ex-détenus évoquent les viols qui transforment, définitivement, un détenu en « gonze », « giron », « fiotte », etc. – (gonze)
  • L'homosexualité est souvent assimilée par les détenus aux crimes et délits à caractère sexuel : « l'homosexuel » est fréquemment confondu avec un « pointeur ». Plus précisément, il y aurait une opposition entre d'un côté « l'homosexuel », « le pointeur » et le « pédé », et le « gay » de l'autre. – (pointeur)
  • La qualification de « gay » est réservée à celui qui était homosexuel avant d'entrer en prison, et pour lequel on précise : « un gay peut aussi être un voyou ». Son honneur est donc préservé, contrairement au « pédé » qui a « succombé », « abdiqué » face à l'Administration. – (gay)
  • Les homos, c'est pareil que les pointeurs, c'est des pédés. – (pointeur)
  • C'est des merdes, ça devrait pas vivre, pour eux, faudrait la peine de mort ou les castrer… – (merde)
  • Un pointeur, je le chope, il est mort. – (choper)
  • La masturbation ? C'est quoi ça ? Ah ! la branlette ! – (branlette)
  • Celui qui fait ça, j'lui mets des claques ! – (claque)
  • Mais il paraît qu'il y en a plein qui le font – (plein)
  • il paraît même qu'il y a des majeurs qui se font le cul. C'est des fous ! Moi, je vois un pédé devant moi, j'le frappe tous les soirs – (se faire le cul)
  • L'homosexualité en prison, j'y croyais, et à X., ça a commencé. C'est un truc de fous… Y en a qui tentent… Y a du viol, y a des relations consenties et d'autres non. – (truc de fou)
  • Des fois, y a des mecs qui font certaines fixations, surtout en muscu. – (81290)
  • Demin, que j'serais pédé que ça m'arrangerait. Mais là dessus, j'me suis un peu loupé ! – (se louper)
  • Ici, on peut te mettre un carton devant la porte, avec dedans des cantines, et si tu le prends, ça veut dire que tu es d'accord [pour relation homosexuelle]. – (cantine)
  • Ou alors, il y a les recruteurs, qu'on appelle les « têtes à baffes » ; ce sont eux qui vont tester, s'il y aurait une ouverture. – (81291)
  • quand je suis arrivé, j'étais avec un pote à moi, qui m'a prévenu direct pour le coup du carton et des recruteurs. – (direct)
  • Le Centre de détention de Caen est donc un cas à part, du fait de l'acceptation de l'existence de couples homosexuels en détention et de leur prise en compte par l'administration. Cela n'a rien de tabou, et dès notre arrivée, nous avons appris que le Centre de détention de Caen était surnommé, par les détenus comme par le personnel, le « CCC », pour le « Centre de détention des Culs Cassés ». – (CCC)
  • Si j'avais 30 ans, assumer ma sexualité se poserait concrètement… ça voudrait dire outer mon homosexualité… Mais à 60 ans, on n'a pas besoin des mêmes passages à l'acte, alors, pour l'instant, je ne sais pas. – (outer)
  • À ma sortie, je veux retrouver une femme de 30-35 ans, mais je ne veux pas d'une relation-crachoir. Je veux quelque chose de sincère. – (81294)
  • Les agressions, il y en a… On ne peut pas dire le contraire. Tout se sait. Les surveillants finissent par lâcher le morceau, et après, c'est radio Baumettes ! – (radio X)
  • On a entendu la dernière fois, dans une cellule de trois, à côté… On l'appelait Iggy Pop, c'était un psychiatré. – (81295)
  • Il y a souvent des rumeurs de viols sur les pointeurs. Mais ce sont des rapports consentis de force, c'est une façon de mettre à l'amende. – (à l'amende)
  • B., 36 ans, multirécidiviste (« un wagon de fois », une vingtaine…), incarcéré en préventive depuis 8 mois. – (un wagon de)
  • J'ai jamais été l'objet d'une agression sexuelle… si tu peux faire un fer et planter quelqu'un, on te laisse tranquille… – (planter)
  • Au moins, avant, ils se faisaient tellement défoncer la gueule qu'ils ne recommençaient plus. – (défoncer la gueule)
  • Les pointeurs, j'les calcule pas… Qu'ils portent le fardeau de leur infâmie ! – (ne pas calculer qqun)
  • C'est une fille assez chaude, vous voyez ce que je veux dire. C'est une nana qui cherche… – (chaude)

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