3. Pop., fam., vieilli. Ma tante. Mont-de-piété. Synon. pop. clou (v. ce mot B 4). Sa femme ne peut donner que six mille francs, et encore a-t-elle accroché chez ma tante pas mal de breloques (Ponson du Terr., Rocambole, t. 2, 1859, p. 305).Demander cela à Élysée, à ce grand bohême qui connaissait tous les monts-de-piété parisiens (...) ! S'il connaissait le clou ! s'il connaissait ma tante ! (A. Daudet, Rois en exil, 1879, p. 214). V. oncle B 2 c ex. de Balzac. 2. 1823 « le mont-de-piété ; prêteur sur gages » (La Vie de garçon dans les hôtels garnis de la capitale, p. 7 ds Quem. DDL t. 22). (tlfi:tante)
- tante (ma -) loc. nom. f. arg. ARG. "mont-de-piété" - E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1827 ; R, 1833, Balzac ; L, cit. Ch. de Bernard ; ND4, 1867, Delv. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1823 - «De ce côté, Eulalie achève une broderie, afin de retirer son schal de chez ma tante et faire ses farces à Marbeuf [...]» [P. Cuisin], La Vie de garçon dans les hôtels garnis de la capitale, 7 (2e éd.) - J.Hé. (bhvf:tante)
« terme ironique à l'adresse de ceux qui déguisent la source d'un emprunt en disant qu'ils ont eu recours à leur famille », LARCH ; cf. Balzac, Une fille d'ève, Oeuvres, t. II, p. 110. (GR)