B.− Empl. intrans.
1. [Le suj. désigne une pers.]
a) Pop., fam. Loger (dans un endroit élevé) ; p. ext., habiter. Synon. fam. nicher. Le député qui perche à Paris ne craint nullement les dîners en ville, surtout quand ces dîners ne sont pas sans façon (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 361). Je découvrais les lieux et les choses autour de moi (...) la chambre de l'hôtel où elle perchait (A. Boudard, Café du pauvre, Livre de poche, 1985, p. 196):
2. − Où qu' tu perches, maintenant, le beau môme ? − Au premier ; C'est aussi discret et le pieu est plus large qu'ici... L. Daudet, Ariane, 1936, p. 59.
b) Vieilli. Loger au hasard, tantôt ici, tantôt là. Celle-ci [sa chambre] était si sommairement meublée et si en désordre, qu'il en avait honte. − Oh ! je ne demeure pas, je perche, répondit-il (Zola, Bête hum., 1890, p. 107).
2. [Le suj. désigne un lieu, une ville, un édifice] Fam. Se trouver, être situé, généralement dans un endroit élevé. Celui-ci [le village] perche au haut d'un roc comme certains bourgs de l'Ombrie (Gide, Immor., 1902, p. 370).
− [Le suj. est un dém. neutre] − Sais-tu où ça perche, toi, les rues Lipscani, Serindar, Bulandra ?... Conan m'interrompit : − Ça doit sûrement être les rues de bocards ! (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 38). « Trèves, dit Moûlu. Où c'est que ça perche ? » « C'est dans le Palatinat », dit Schneider (Sartre, Mort ds âme, 1949, p. 288). b) 1833 « loger dans un endroit élevé » (Balzac, Ferragus, p. 56); c) p. ext. 1842 « habiter » (Reybaud, op. cit., p. 267 : les premiers érudits que nous vîmes appartenaient à ces associations qui perchent on ne sait où); (tlfi:percher)