ESQUINTÉ, ÉE, part. passé et adj.
Familier
I.− Part. passé de esquinter*.
II.− Adj. [En parlant de pers.] Extrêmement fatigué (physiquement et/ou psychologiquement). Synon. fourbu, flapi, moulu (fam.). Tu as l'air esquinté, mon petit. Tu as tort de prendre tellement à coeur les finances publiques (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 207) :
Il gisait, esquinté, fourbu, incapable de réunir deux idées dans sa cervelle qui lui semblait battre, décollée, sous la peau du crâne. Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 82.
Rem. On rencontre ds la docum. des attest. de esquinté employé subst. au sens de « blessé ». − Et chez nous, y en a-t-il eu beaucoup d'esquintés ?... − Ben, la compagnie de de Scève a trinqué : huit tués, une trentaine de blessés (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 245). Fréq. abs. littér. : 26. (tlfi:esquinté)