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fricot (depuis 1767) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2025-04-04 15:14 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

fricot ⟦ □ faire le fricot ; faire son fricot ; se mettre au fricot ⟧ #1767 #nom masc.

Ragoût, mets, nourriture ; cuisine, repas cuisiné ; □ préparer le repas

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

fricot existe depuis 1767 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● Taconet, Les Ecosseuses de la Halle, 1767 (Enckell, bhvf)

→ Tous les mots de 1767

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose :
⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1767 1909 1866 1803 1877 1876 1815 1844 1935 1791 1792 1887 1897 1917 1916 1888 1960 1986 1905 xxxx xxxx 1930 1761 1937 xxxx 1972 1975 1901 1799 1942 1799 1965 1926 1890 1800 1889 1878 1897 1917 1915 1954 1844 1931 1861 2007

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(preum's)

Bah non, personne n'a contribué !

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

FRICOT, subst. masc.
Familier
A.− Viande en ragoût. Le fricot de Ragotte. Dans une casserole en terre cuite, deux ou trois morceaux de lard qu'on laisse fondre et qu'on retire (...), puis on mince de l'oignon, de l'ail, de l'échalote, des carottes (Renard, Journal, 1909, p. 1231) :
... il [le forgeron] a pauvrement fait cuire la viande à même la braise où sont restées des traces de graisse. Alors qu'avec le morceau qu'on lui a donné : trois côtelettes premières et un peu de rognonnade il pouvait, en prenant un petit plat de terre et un oignon, se faire un petit fricot. Giono, Triomphe vie, 1941, p. 285.
B.− P. ext., vieilli
1. Viande et/ou légume(s) grossièrement cuisinés. Sur une avenue déserte, un vieux cantonnier, assis contre un mur, sa bouteille entre les jambes, mâchait lentement des bouchées de pain avec un peu de fricot (France, Île ping., 1908, p. 416). La misère des villes a partout la même haleine de fricot et de latrines (Mauriac, Pharis., 1941, p. 184).
2. [Avec une valeur générique] Repas, nourriture. Bichette, disait-elle sans façon, ton mari et toi, vous ne faites rien ce soir ? Je reste à manger votre fricot (Goncourt, G. Lacerteux, 1864, p. 29). Y avait un tirage terrible... sur le fricot... sur les bougies... sur le chauffage (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 311).
− P. méton. Cuisine. Faire le fricot. Il s'était mis au fricot : − Ayez pas peur. J' vous ferai ça à l'oseille. Rien, dans la vie, ne le disposait à la cuisine (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 35).
3. Vx. Bonne chère, bombance. Faire fricot. Il a donné des fêtes, des dîners, a séduit les uns par le fricot, les autres par la vanité (Mérimée, Lettres Delessert, 1870, p. 136). Pour ces gens-là, c'est comme si la guerre était à Madagascar ou chez les Chinois, j' te jure qu'ils ne s'en font pas pour la campagne d'hiver. C'est le fricot, je te le dis, le grand fricot (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 274).
− Région. (Canada). Festin, repas plantureux. Elle finit par avouer que ses parents donneraient un grand fricot le lendemain soir ; ils attendaient pour l'occasion de la parenté de Pierreville, d'un peu partout (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 115).
Étymol. et Hist. [1758 (d'apr. Bl.-W.5) ; 1767 attesté indirectement dans le bret. frico cf. Le Laé, Morin, v. 1135 ds Fr. mod. t. 15, 202] ; 1800 « ragoût; viande fricassée » (P. Leclair, Hist. brig. et assass. Orgères, p. 100 : Nous avions belle de manger [...] du fricot [...] tous les jours il nous faisait cuire des marmitées de cheval ou de vaches, qu'il avoit écorchés) ; 1847 p. ext. « nourriture en général » (Balzac, Cous. Pons, p. 53 : les chens qui mangent le vrigod ti roi). Dér. du rad. fric- de fricasser* ; suff. -ot*. Fréq. abs. littér. : 56. (tlfi:fricot)