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Citations relevées dans “Le diné du grenadier, à Brest. Dialogue patriotique” (1791)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Le diné du grenadier, à Brest. Dialogue patriotique, avec l'entrée qui y est attachée.

  • il y a fo.... long-temps que je ne t'ai pas vu, j'ai cru, le diable m'emporte, que tu avois cassé ta pipe. – (foutre X, le diable m'emporte !, casser sa pipe)
  • je suis bien érinté, j'arrive du diable, je viens de l'Inde, où j'étois allé avec un cousin, qui sauf votre respect, a crevé – (au diable)
  • est-ce que le curé seroit devenu aumônier ? –Oh ! que non M. Coeur-de-Roi ! votre frere le curé n'a pas voulu jurer, on l'a chassé de la cure, il n'est plus au village – (que oui)
  • Nom d'un tonnerre ! si je conçois un mot à tout cela, que le diable me torde le cou ! – (nom d'un tonnerre !, si X que le diable me torde le cou)
  • Mais, dis-moi, comment le roi a-t-il pu nommer ce bougre d'imbécille, major d'un régiment ? –Parbleu, ce n'est pas le roi qui l'a nommé, c'est son régiment. –Comment fo.... ! ce sont les régimens qui nomment les officiers ; c'est du nouveau celui-là. – (c'est nouveau !)
  • leur paie est double de celle des troupes de ligne ; on donne fo.... aux soldats quinze sous, & aux officiers à proportion. –Comment fo... ! qu'est-ce que cela veut donc dire, est-ce qu'ils doivent se battre tous seuls ? –Je t'en fouts, au contraire, en campagne nous devons aller les premiers, mais dans la ville ils ont le pas. – (je t'en fous, 77275)
  • tu es juge ! […] Est-ce que tu n'est plus serrurier ? –Oh que si M. Coeur-de-Roi ! mais ils ont dit comme ça que puisque je limois le fer, je dérouillerois bien leurs affaires, qu'elles étoient moins dures – (que oui, comme ça)
  • Parbleu j'ai bien mal fait de m'en aller, j'aurois sacred... accroché quelque chose, je serois devenu ...., & que sait-on, je serais peut-être devenu évêque. – (accrocher qqchose de qqun)
  • je vous aurois donné ma voix bien plutôt qu'au fils de Gaudinet, qui palsangué est évêque avec une mitte. – (palsangué)
  • A ça, Gaudichon, sais-tu bien que ce n'est pas à un vieux lapin comme moi, qu'on en revend, & qu'à la fin je me lasse de ces bougres de contes-là. –Ne te fâche pas, tu as tort, tout ce qu'il t'a dit est fo..... vrai. – (en revendre à qqun, lapin, ah ça !, bougre de X)
  • mais quel foutu boucan est donc arrivé, la peste a-t-elle couru le pays, qu'on a été obligé de prendre Tiennot pour major, Gaudichon pour juge, & Gaudinet pour évêque ? Nom d'un tonnerre, je crois que je rêve ! – (boucan, nom d'un tonnerre !, je rêve !)
  • je crois que je rêve ! est-ce que je ne suis pas en Bretagne ? –Non, M. Coeur-de-Roi, vous êtes dans le département du Finistère. –Eh bien fo...... en voilà encore d'un autre ! – (en voilà bien d'un autre)
  • Comment la Bretagne a aussi foutu le camp ! Nom d'un diable ! dites-moi donc tout de suite ce qui est arrivé. – (nom d'un diable)
  • Quoi ! vous êtes tous riches ? –Il s'en faut de beaucoup. –Vous êtes donc tous gueux ? –Ma foi à peu près – (gueux)
  • C'est-à-dire, fo.... que les biens sont mangés, & qu'il faut à présent payer les ecclésiastiques ! – (46133)
  • Comment, est-ce qu'on auroit fait quelque mal au seigneur du village, à M. de Guercour, à mon parrain ? –Oh masi ! on ne lui a rien laissé, on l'a pillé, comme si c'avoit été la guerre, on a mis le feu après, il n'y a pas plus de château que sur ma main – (pas plus de X que sur ma main)
  • & s'il n'avoit pas pris ses jambes sur son cou, il étoit pendu déjà. – (prendre ses jambes à son cou)
  • s'il n'avoit pas pris ses jambes sur son cou, il étoit pendu déjà. […] –Comment fou.... ! sans motifs on a arrangé de la sorte un brave & ancien militaire, qui nourrissoit tant de pauvres, qui parloit avec tant de bonté à tout le monde, qui m'a fait tant de bien ? – (arranger)
  • qui sont les jeanf.... qui ont fait ces horreurs là ? […] Charlot n'a pas cassé les os à tous ces bougres là ? [Laurent Giraud y voit le comte d'Artois, futur Charles X] – (Charlot)
  • –Parguille, tout au contraire – (parguille)
  • Droit dès le matin jusqu'au soir ils crioient comme de perdus : vive la nation, vive le tiers-état. – (comme un perdu)
  • Et s'il passoit un prêtre ou un noble, crac, ils couroient comme des petits serpens, & étoient toujours les premiers à les assauter. – (77277, crac !)
  • Sacré mille escadrons, & tu étois assez coquin pour souffrir tout cela ? – (sacré mille escadrons)
  • Nom d'un fo...., bon patriote ; comment, les bon patriotes, suivant toi, sont donc ceux qui insultent, qui pillent, qui brûlent, qui assassinet les gens tranquilles – (nom d'un foutre !)
  • Les sacrés mâtins ! comment, millions d'éclat de tonnerre, on n'a pas encore coupé les oreilles à ces j.... f... là ? – (sacré X, 77280, 48036)
  • Sacré mille tonnerre [sic], si tu ne connois pas mieux ta jugerie, tes pratiques sont bien foutues : c'est moi qui te le dit. – (mille tonnerres !, c'est moi qui te le dis)
  • ce que c'est qu'un patriote. C'est un homme qui aime son roi […] peut montrer d'honorables blessures sur sa poitrine ; tiens, regarde, (il ouvre sa veste), vois si ces preuves de patriotisme ne valent pas bien les pieces de douze sols que tu as reçus, ainsi que tes gueux d'enfans. –Oh ! masi, s'il y avoit eu de taloches à accrocher, je n'y serois pas allé déjà. – (taloche, accrocher qqchose de qqun)
  • tu es fo... heureux de ne t'être pas trouvé dans tout ce bacanal ; tu es vif, tu te serois fait tuer. – (bacchanal)
  • je vais te dire en deux mots ce qui a produit toutes les horreurs qui t'étonnent. – (en deux mots)
  • ils firent des papillottes des mandats qu'on leur avoit donnés, se foutirent des sermens qu'ils avoient faits de les suivre – (77279, se foutre de)
  • ils ont voulu forcer les prêtres à y renoncer par un serment : les honnêtes gens n'ont pas voulu le prêter, alors ils les ont chassés pour mettre à leur place tous les malotrus de moines – (51816)
  • tu ne te trompes pas entre une putain & une honnête femme : c'est, fo...., la même chose ; & ils ont tous un masque de jeanfoutrerie sur le museau, qui te les fera distinguer à cent pas. – (jean-foutrerie, à quinze pas, museau)
  • ils écrivoient vîte, dans toutes les autres provinces, que les prêtres & les nobles étoient des aristocrates, qui mettoient tout à feu & à sang – (58466)
  • Ah ! fo....., je suis royaliste jusqu'au fond de l'ame, buvons à la santé du roi, de ce bon roi. – (jusqu'à l'âme, à ta santé)
  • Ce qui m'étonne, est que la troupe n'ait pas foutu le tour à tous ces gueux-là. – (foutre le tour)
  • Est-ce que la besogne de ces gueux-là ne tue pas le roi, ne tue pas la patrie, la religion, toutes les loix ? Est-ce que le roi n'est pas ton père ? Est-ce que la patrie n'est pas ta mere ? c'est donc de leur part une jeanfoutrerie de plus d'avoir demandé ce serment. – (jean-foutrerie)
  • Eh ! sacredieu, il va bien à des coquins, qui se sont foutu du serment qu'ils avoient fait à leurs commettans, de vouloir qu'on jure, qu'on ne les pendra pas pour nous avoir trompé. – (sacredieu !)
  • il va bien à des coquins qui se sont foutu du serment qu'ils avoient fait […] de vouloir qu'on jure, qu'on ne les pendra pas pour nous avoir trompé. –Parbleu tu prêches un converti ; les sermens qu'ils ont exigé de nous, est à mes yeux un de leurs grands crimes. – (prêcher un converti)
  • –Mais qu'est-ce qu'ont dit de tout cela les braves officiers, notre colonel, notre capitaine ? –Sacredieu ce qu'ils ont dit, ils ont faili d'en crever de chagrin, & ne pouvant pas voir davantage ce boucan-là, ils ont passé à l'étranger pour s'en revenir avec eux en France. – (boucan)
  • ils sont actuellement à Coblentz. –Ah ! bravo, mon cher camarade, bravo, j'en serai, je le jure ; j'y vole. – (en être, 63993)
  • tout ce qui existoit depuis mille ans est au diable – (au diable)
  • mais du moins il faut laisser ici votre argent, car il leur est bien défendu d'en laisser sortir. –Million de tonnerre, que je laisse mon argent ! – (mille millions de tonnerres !)
  • le premier bougre assez hardi pour vouloir me fouiller, je jure sur mon âme qu'il n'en fouillera plus d'autre, & je te promets de t'envoyer sa patte – (sur mon âme)
  • (En frappant sur son verre.) Holà ho, M. Fricot ? –M. ques qu'il y a pour votre service ? –M. ce n'est point vous que j'ai appellé, c'est M. Fricot, c'est l'obergiste. – (63078, fricot)
  • Ma foi M. le capitaine, vous eussiez mieux fait de faire manoeuvrer vos casseroles que votre compagnie ; car nous avons fait un foutu dîné. –Messieurs j'en suis bien fâché, un autrefois on fera mieux ; mais j'étois de service pour l'exercice, & vous entendez bien que la nation… – (foutu X)
  • M. c'est quatre livres. –Fo.... M. le capitaine, vous me faites payer diablement cher l'honneur de manger chez vous – (diablement)
  • –M. c'est quatre livres. –[…] tenez, voilà un louis d'or, rendez-moi. –(M. Fricot lui donnant quatre assignats de cinq livres.) Tenez, M. voilà votre compte. –Qu'appelles-tu mon compte, quesque tu me donne-là, esce que je te demande des images ? –M. ce sont quatre assignats qui valent chacun cinq livres. –Fo.... tu dis dus ça vaut cinq livres ; eh bien, tu peux t'en torcher le cul, je ne les prendrois pas pour cinq sols. – (image, s'en torcher le cul)
  • Mais M. c'est l'assemblée nationale qui l'a décidé de la sorte, vous ne pouvez pas les refuser. –C'est l'assemblée nationale qui l'a décidé ; eh bien, tu peux lui dire qu'elle s'aille faire fo.... avec sa décision, & pas tant de raison, rends-moi sur-le-champ de l'argent. – (aller se faire foutre)
  • Ah ! le jeanf...., il a bien fait de dégueniller, je lui foutois en bas le nez & les oreilles d'un coup d'espadon ; le mâtin vouloit me donner ces quatre paperots [assignats] pour vingt francs. – (77281, paperot, 77283)
  • mais il n'est pas bien de manquer à ce que veut la constitution. –Allez-vous en au diable avec toutes vos bougreries. – (aller au diable, bougrerie)
  • Ah ! monsieur, nous avons juré la constitution, elle tiendra. –Vous avez juré la constitution ; eh ! sacredieu, vous la déjurerez, c'est moi qui vous le dis. Vous devez savoir, made. Fricot, que tout ce qui commence par un c.. finit toujours par être foutu. – (c'est moi qui te le dis, 77285)

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