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Bob.9738 

pouilleux (depuis 1181) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2023-07-05 02:53 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

pouilleux ⟦ pouilleuse (fém.) ⟧ #1181 #nom, adjectif

■ Plein de poux, de vermine ; ■ pauvre, misérable ; (fig.) sale, laid, délabré ; ■ insulte, terme de mépris ; terme de mépris social ; ■ avare

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

  • 1925. L'Equipe
    les yeux errants sur la banlieue pouilleuse
  • 1937. Bagatelles pour un massacre
    Sus aux pouilleux !… Sus aux communistes « de fait » !
  • 1981. Tiens, voilà du Bouddha !
    Je t'ai attendu jusqu'au matin dans cet hôtel pouilleux et tu n'as pas daigné venir !
  • 1925. Mon curé chez les pauvres
    Si c'est Dieu permis de se laisser infester ainsi pour un tas de pouilleux !
  • 1954. Les portes de l'aventure
    Ben-Cong était un petit village pouilleux à cent kilomètres de Saigon
  • 1985. Manila Black
    ils évoluèrent vers les beaux quartiers à des galaxies des conglomérats pouilleux de Downtown Manila.
  • 1903. Les enracinées
    Toi, je te ferai jamais de mal, parce que j'ai eu un « béguin » pour toi, mais l'autre je lui passerai un « schampoing » sur sa sale tignasse de pouilleuse.
  • 1965. La débâcle
    En plus de ça, les rares chez vous qui veulent faire semblant de travailler viennent dans le Nord pour mettre leur cul sur une chaise. Tout ce qui empoisonne l'existence du monde, les flics, les percepteurs, les sous-préfets, ça sort toujours du Lot ou de la Corse ou d'un autre bled pouilleux.
  • 1957?. Dix ans de frigo
    Penser que j'ai pu laisser ce vilain pouilleux mettre les pattes sur moi…
  • 1877. L'Assommoir
    Ce coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages semblaient s'être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les jours.

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

pouilleux existe depuis 1181 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● qui a des poux, 1181 ; qui a des poux, qui est misérable, XIIIe (TLFi)

→ Tous les mots de 1181

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose :
⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1181 1877 1889 1987 1988 1947 1960 1932 2015 2013 1957 1965 1791 1932 1903 1897 1917 1925 1939 1937 1947 1952 1954 1932 1970 1957 1904 1918 1981 1925 1922 1963 1862 1935 1927 1930 2006 1915 1954 1915 1985 2004 2007 1962 1958

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(prolonger la discussion)

Bonjour. À tout seigneur tout honneur ! On trouve ce mot chez Oudin (Curiositez françoises, 1640). Le 3 mars 2022, Roland de L.

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

POUILLEUX, -EUSE, adj.
A.− Couvert de poux, de vermine ; p. méton., très sale, repoussant.
1. [En parlant d'une pers., d'un animal et p. méton., de la tête, des cheveux] Mendiant pouilleux ; tête pouilleuse. Il y a des heures dans la vie où l'homme, à la chevelure pouilleuse, jette l'oeil fixe, des regards fauves sur les membranes vertes de l'espace (Lautréam., Chants Maldoror, 1869, p. 213) :
... la petite soeur qui le matin part contente vers ses gosses pouilleux, ses mendiants, ses ivrognes, et travaille à pleins bras jusqu'au soir. Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1077.
− Empl. subst. Murillo lui-même le suave (...) ne dédaigne pas les loques du petit pouilleux, et de cet enfant cherchant sa vermine au soleil il fait un chef-d'oeuvre ! (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 274).
2. [En parlant d'une chose] Pendant une épidémie de vermine, j'ai fait ma vie à tuer des punaises et à désinfecter des matelas pouilleux (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 184).
B.− P. méton., souvent péj. Qui est dans une extrême misère (et dans une grande saleté).
1. [En parlant de pers., souvent empl. comme terme d'injure] Synon. misérable, pauvre. Des Italiens pouilleux, avec une racaille d'enfants, flânaient sur les bancs, ou se disputaient aigrement (Rolland, J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 865).
− Empl. subst. Synon. clochard, gueux, indigent, mendiant, misérable, miséreux, pauvre, va-nu-pieds (fam.). Il se mit à crier en arabe et un tas de pouilleux apparurent qui nous poursuivirent jusqu'au souk Attarin (Sartre, Nausée, 1938, p. 56).
[En terme d'injure] Tous ces gars bien sonnés (...) quand ils nous confient le chiffre de leurs revenus. Gérane s'esclaffait : − Ces pouilleux! Tu as raison (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 195).
2. [En parlant de choses] Synon. misérable, sordide. Quartier pouilleux. J'apercevais (...) les maisons de la rue de l'Ouest, toutes pouilleuses ainsi, par derrière. Une femme, près de sa fenêtre, ravaudait des nippes, interminablement (Duhamel, Notaire Havre, 1933, p. 108).
Prononc. et Orth. : [pujø], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1176-81 adj. « qui a des poux » (Chr. de Troyes, Chevalier lion, éd. M. Roques, 4116) ; b) xiiies. subst. « celui, celle, qui a des poux, est misérable » (Eustache d'Amiens, Boucher d'Abbeville, éd. J. Rychner, vers 358, p. 61); 2. 1676 « (bois) marqué de petites taches et de pourriture » (Félibien, p. 116) ; 3. a) 1753 « qui est pauvre, peu fertile » Champagne pouilleuse (Encyclop. t. 3, p. 77b) ; b) 1859 « caractéristique d'un endroit habité par des pauvres, qui manifeste la présence de misère » (Du Camp, Hollande, p. 120). Dér. de la forme anc. de pou* ; suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 67. Bbg. Quem. DDL t. 20. (tlfi:pouilleux)