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schlinguer (depuis 1846) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2024-02-02 02:19 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

schlinguer ⟦ chlinguer ; chelinguer ; schelinguer ; □ schlinguer bon ; □ chelinguer des arpions ; chelinguer des arps ; chelinguer du bec ; chelinguer du couloir ⟧ #1846 #verbe intr., verbe tr.

Puer, sentir mauvais ; avoir mauvaise haleine ; puer (au sens de : évoquer, en mauvaise part) ; □ sentir bon ; puer des pieds ; □ avoir mauvaise haleine

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

schlinguer existe depuis 1846 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● sentir mauvais (de la bouche), schelinguer, L'Intérieur des prisons, 1846 (Sainéan, Sources Arg.) ; intrans., sentir très mauvais, Flaubert, Corresp., 1868 (TLFi) ●● puer en général, et spécialement : puer de la bouche, Dét., 1846 ; puer de l'orteil, pop., 1858 (DHAF)

→ Tous les mots de 1846

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose :
⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1846 1866 1877 2015 1929 2015 1999 1957 1955 1955 1956 1988 1994 1901 1897 1881 1917 1905 1909 1975 1889 1927 1981 1930 1954 1955 1920 1951 1901 1961 1982 1952 1975 1926 1921 1954 1846 1918 1918 1963 2007 1911

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(preum's)

Bah non, personne n'a contribué !

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

SCHLINGUER, verbe intrans.
Arg., pop. Puer. Des bistroquets (...) où l'on débitait un alcool frelaté, des cantines où l'on servait de la barbaque, du chien crevé qui schlinguait (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p. 297).
En partic. Avoir une haleine fétide. Les enfants, il faut dormir, mes jeunes humains. C'est très mauvais de ne pas dormir. Ça vous fait schlinguer du couloir, ou, comme on dit dans le grand monde, puer de la gueule (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 168).
Prononc. et Orth. : [], (il) schlingue []. ROB. 1985 : ,,On écrit aussi chelinguer, chlinguer``.
Étymol. et Hist. 1. 1846 schelinguer « sentir mauvais (de la bouche) » (L'Intérieur des prisons ds SAIN. Sources Arg. t. 2, p. 174) ; 2. 1868 intrans. « sentir très mauvais » (FLAUB., Corresp., p. 362). Orig. obsc. D'apr. le FEW t. 17, p. 43a, empr. à l'all. schlingen « avaler », d'où, par un contresens volontaire, « exhaler (une odeur) » ; dans ses premiers ex., ch(e)linguer, sch(e)linguer a en effet le sens de « sentir mauvais (de la bouche) », mais cette évol. sém. reste difficile à admettre. D'apr. ESN., empr. à l'all. schlagen « frapper », « fouetter (en parlant de la pluie) », « repousser (en parlant du fusil) », d'où « sentir mauvais » (de même que cingler, cogner, fouetter, taper signifient « sentir mauvais » dans la lang. fam. ou arg., v. ESN.), mais le passage [a] → [] fait difficulté. D'apr. GUIR. Lex. fr. Étymol. obsc., dér. de élingue* « cordage, filin », d'où « fouetter » (littéral. « frapper avec une élingue »), puis « sentir mauvais » ; de même élinguer « lancer (avec une fronde) », d'où « lancer, repousser au loin » suggérerait l'arg. repousser (du goulot) « sentir mauvais (de la bouche) », mais ces hyp. supposent des sens intermédiaires non att. (notamment élinguer « fouetter » et « sentir mauvais »). Bbg. COLOMB. 1952/53, p. 486-487. (tlfi:schlinguer)