BIFFIN, subst.
A.− Pop. Chiffonnier.
PRONONC. : [bifε ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1836 « chiffonnier » (L. Larchey, Dict. hist. d'arg., Chanson anonyme de 1836) Dér. de biffe1 étymol. 1 prob. par suite de la fabrication ultérieure, sous ce nom, de tissus de qualité inférieure (Sain. Lang. par., p. 256) bien que biffe1* étymol. 1 ne soit plus attesté dep. le xvie s. (tlfi:biffin)
- Nom tiré de biffe, chiffon, sens remontant à l'étoffe rayée en usage du XIIIe au XVIe siècle. (SAINXIX)
- Ainsi dénommé par le peuple à cause de son crochet qui sert à deux fins : se défendre et travailler. (VIR)
- Le crochet sert à deux fins : travailler, se défendre. (Delvau1866)
- Biffin dans le sens de fantassin et de chiffonnier paraît de voir se rattacher à biffer : bouffer (par souffler) ; LAR a déjà observé que c'était une dénomination injurieuse (de là goulu). Une expr. du patois du haut Maine donne la solution : biffer : marcher en se cachant et renvoie à beffer : marcher en rasant le sol, le long des murs : beffler, beffer, biffer : la marche des beffleurs. Rien d'étonnant à ce que les chiffonniers et les soldats maraudeurs aient été désignés sous le nom de biffins. (SCHW 1928, glossaire)
- De biffe : vieux chiffon, loque. (AYN)
- De biffe « étoffe rayée ». (GR)
- De biffe ; prob. par suite de la fabrication ultérieure, sous ce nom, de tissus de qualité inférieure (SAIN. Lang. par., p. 256) bien que biffe ne soit plus attesté dep. le XVIe s. (TLFi)