I.− Emploi intrans.
B.− P. anal., pop., fam., vieilli. Abîmer :
1. Une voix d'enfant vieille et sentencieuse s'échappe du lit : − Oui, tes yeux vont se brouiller, tu vas bousiller et tu auras encore « du refusé ». Frapié, La Maternelle, 1904, p. 118.
II.− Emploi trans.
B.− P. hyperb., arg. Tuer. Ça t'fout par terre, mais ça t'bousille pas (Barbusse, Le Feu, 1916, p. 229).
− P. métaph. Massacrer (une chose) :
2. ... les violons l'ont-ils assez bousillé [le trait qui ouvre la danse des Apprentis, dans les Maîtres Chanteurs]. Willy, Bains de sons, par l'ouvreuse du Cirque d'été, 1893, p. 260. (tlfi:bousiller)
- 81e t. 1916 ; très général ; sens usuel aux ouvriers parisiens dès 1910-1914 ; il sort du sens Mal faire (un travail) aussi usuel chez les bourgeois de Brest et les paysans de Ht-Maine (1859), qu'à propos de la pièce de soie, chez les canuts lyonnais. (Esnault1919)