2. Agrafer qqn ou qqc. Empoigner, s'accrocher à :
17. Mais la pleureuse elle m'agrafe, elle se pend vachement à mon cou, elle me souffle son désespoir. L.-F. Céline, Mort à crédit, 1936, p. 14.
18. Je suis accroupi... Je m'enfonce plein dans la bidoche... C'est mou... C'est la bave... Je tire... J'arrache un grand bout de bacchante... Il me mord, l'ordure !... Je lui trifouille dans les trous... J'ai tout gluant... Mes mains dérapent... Il se convulse... Il me glisse des doigts. Il m'agrafe dur autour du cou... Il m'attaque la glotte... L.-F. Céline, Mort à crédit, 1936, pp. 388-389.
19. Arrivé au quai Voltaire je repère bien l'endroit... Je vois personne du tout... Sur la berge en bas des marches... J'attrape un pavé, un gros... Je l'amarre à mon truc... Je regarde bien encore autour... J'agrafe tout le fourbi à deux poignes et je le balance en plein jus... Le plus loin que je peux... Ça a pas beaucoup fait de bruit... J'ai fait ça automatique... L.-F. Céline, Mort à crédit, 1936, p. 504.
Rem. Besch. 1845 note un emploi pronom. : ,,s'agrafer à quelqu'un. S'attacher, se suspendre pour ainsi dire à lui. Extrêmement vulgaire.`` Cf. aussi infra styl. rem.
3. Arrêter, consigner :
20. Est-ce qu'on vous a déjà agrafé [vous, sergent,] pour avoir reçu une femme dans votre poste ? − Un an de prison seulement. L. Vidal, J. Delmart, La Caserne, mœurs militaires, 1833, p. 197.
21. Ils se jettent dans le tas comme des fardeaux, et c'est des colosses et ça rebondit... Ils agrafent les plus truculents, les mieux hurleurs, les plus chlass... Ils les basculent dans le fourgon, complètement retournés... Ça s'empile, ça s'agglomère... La mêlée s'effrite... L'émeute est dissoute dans la nuit... L.-F. Céline, Mort à crédit, 1936, p. 252. (tlfi:agrafer)