Annonces surchoix (et amicales)
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■ Se faire (temps), passer (temps) ; ■ être près de finir, arriver à sa fin (temps), se dit de tout ce qui touche à sa fin ; tirer à sa fin (en parlant deschoses pénibles : gardes, des exercices, des revues)
1875 Dix berges au grand pré, ça se tire, même à Cayenne source : 1875. Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie jusqu'en 1870
1890 Ça commence à se tirer, dit mon camarade de lit, un Bordelais qui s'est engagé aussi, un cochon vendu comme moi source : 1890. Biribi
1890 Le temps paraît long ici ; mais enfin, ça se tire tout de même source : 1890. Biribi
1844 vingt ans et plus de pré, ça s'arrache. Dix ans, ça se tire. Cinq ans, ça se fait par-dessus la jambe source : 1844. Les vrais mystères de Paris [éd. Jean Savant]
1918 Espère un peu, mon gars ! Ça se tire. Encore une quinzaine et nous chambarderons les défenses de ces mardis-gras source : 1918. Aux Dardanelles - Prisonnier des Turcs
1887 Malheureux ! ça vaut trois ans… Trois semaines, ça se fait ; trois mois, ça se tire ; mais trois ans, ça s'arrache. Bon courage ! source : 1887. Le chiffonnier de Paris - Grand roman dramatique
1889 C'est égal, ça se tire tout de même, ces manoeuvres, dit Méry en terminant source : 1889. Le soldat Chapuzot
1829 Au surplus, cinq ans, çà se fait ; dix ans, çà se tire ; quinze ans, çà s'arrache… source : 1829. Mémoires d'un forçat ou Vidocq dévoilé (tome quatrième)
1846 –Combien de temps avez-vous à faire ? –Cinq ans. –C'est bon ; ça se tire. source : 1846. L'intérieur des prisons […], par Un Détenu
1916 La présente, mon cher lieutenant, pour vous dire que j'ai poissé deux marks de convalo. C'est ça qu'est le filon : mener la vie de Paname ! […] quand ça se tirera, un petit mot de vous, au dépôt, pour que je rapplique en vitesse. source : 1916. Crapouillots - Feuillets d'un carnet de guerre
1916 Deux heures du matin. Ça se tire. Allons, tout ira bien jusqu'au jour. source : 1916. Sous Verdun (août-octobre 1914)
1835 deux longes ça se fait ; cinq longes ça se tire ; dix longes ça s'écarte source : 1835. Vocabulaire argot-français des termes les plus usités dans la langue bigorne, dans Lettres sur les prisons de Paris, dans F.V. Raspail, Réformes sociales
1880 –À vingt berges (ans) ; ça s'tire (se fait) tout d'même. source : 1880. Souvenirs de prison et de bagne
1914-1919 Dimanche 10 décembre. Ma perm se tire. […] Mardi 12 décembre. Demain, dernier jour de convalo. source : 1914-1919. Les carnets de l'aspirant Laby. Médecin des tranchées
1933 8 septembre. Les vacances « se tirent ». Que le temps passe vite quand on s'amuse ! source : 1933. Puberté. Journal d'une écolière
1911 Et ça se tire… Il s'agit de se magner les fesses, si je veux y aller de mon dévidage sur le refroidissement de la gosse… Plus qu'un jorne ! source : 1911. Le journal à Nénesse
1903 Ça m'a fait d'abord trois mois. Ajoutez à cela trois autres mois pour avoir battu une soeur à Saint-Lago, ça fait six mois. Ça se tirera tout de même. Et après, vive les « gloria » et l'absinthe. source : 1903. Les enracinées
1903 Je commence à prendre un peu de courage : cela commence à se tirer. Encore 29 jours et je me cavale à toutes jambes à Montmartre. source : 1903. Les enracinées
1903 Au revoir, ça se tire. [formule finale, missive de détenue.] source : 1903. Les enracinées
1903 Je viens encore de biffer un jour sur mon calendrier de malheur. Ça se tire tout de même. source : 1903. Les enracinées
1953 Encore un dimanche qui s'tire, p'tite tête. Un des 52 jours de liberté admise. source : 1953. Misère du matin
1898 Le Français, à l'exception du nervi (souteneur), s'habitue vite dans la prison. Il est bon garçon, rigole, bonimente et blague au besoin ses malheurs : « Ça se tire ! ça se tire ! disait certain quidam condamné pour vol, plus que trente-sept-mois ! » Un rien le met de belle humeur. source : 1898. Les criminels
1841 On apprend des histoires des autres prisons, on s'informe du taux des condamnations. –Combien as-tu , toi ? –Six mois. –Psit ! Et toi, là bas ? –Deux ans. –Ça se tire. –Et ton camarade ? –Vingt ans de travaux forcés. Ah ! c'est long source : 1841. Les Prisons de Paris, par un ancien détenu
1899 Il augmente d'un, la série des traits calendaires gravés sur l'enduit de chaux crépissant le mur, il suppute le temps qui lui reste encore à faire ; « ça se tire », pense-t-il content. source : 1899. Sous la casaque
1867 quelle veine que t'as, toi, dix longes (dix ans), ça se tire, mais perpette (à perpétuité), pas toujours. source : 1867. La police
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La date de première attestation de se tirer n'est pas connue.
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