DÉBARBOUILLER, verbe trans.
A. Fam. Nettoyer, laver celui ou ce qui est barbouillé.
1. [L'obj. désigne une pers. ou un animal, spéc. son visage ou sa tête] Ces mères trop soigneuses qui débarbouillent leurs enfants jusqu'au sang (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 44) :
1. Les garçons barbouillent le visage des filles en y écrasant quelques grains de « teinturier », ou même une grappe de « noirot », raisins à jus très noir, s'offrant généreusement ensuite à les débarbouiller avec des baisers. MENON, LECOTTÉ, Au village de France, t. 2, 1954, p. 75.
2. Au petit matin, les gosses préposés aux premiers soins, après avoir attaché le cheval et sorti le crottin, lui passent une éponge dans les yeux et les naseaux, le débarbouillent à l'eau froide, ... ZITRONE, Léon Zitrone vous emmène aux courses, 1962, p. 226.
Emploi pronom. réfl. Il se débarbouilla à grande eau, pour se rafraîchir les tempes (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 29).
[Avec un compl. d'obj. interne] Espèce d'abreuvoir où nous allions chaque matin nous débarbouiller le visage et nous laver les mains (BALZAC, L. Lambert, 1832, p. 51).
Étymol. et Hist. 1549 « laver une tache, nettoyer » (EST.) ; 1600 desbarbouiller « nettoyer le visage » (A. D'AUBIGNÉ, Confession du Sieur de Sancy, éd. E. Réaume et F. de Caussade, II, 294) (tlfi:débarbouiller)