SCHNICK, subst. masc.
Pop., vieilli. Eau-de-vie de qualité médiocre. Deux chevaux de dix mille francs qui n'ont coûté que vingt petits verres de schnick (Balzac, Vautrin, 1840, III, 3, p. 63). [Piboulet] avait besoin (...) d'une lampée de schnick (Arnoux, Zulma, 1960, p. 104).
Prononc. : [ʃnik]. Étymol. et Hist. 1795 (Fricasse, Journal de marche [...] 1792-1802, éd. L. Larchez, Paris, 1882, p. 57 : chenik). Empr. au dial. all. de Lorraine (M. F.Follmann, Wörterbuch der deutsch-lothringischen Mundarten, Leipzig, 1909) ou d'Alsace schnick « eau-de-vie », issu du verbe dial. all. schnicken « effectuer un mouvement rapide avec les mains ou les jambes » (D. Behrens, Beiträge zur fr. Wortgeschichte und Grammatik, Halle, 1910, pp. 48-49). Bbg. Colomb. 1952/53, pp. 494-495. − Quem. DDL t. 13. (tlfi:schnick)
- schnick n.m. d'apr. alsacien non conv. BOISSON DISTILL. "eau-de-vie de qualité médiocre" - TLF, 1795, Fricasse ; BW5, ND3, fin 18e ; L, Schribe et Varner ; FEW (17, 47b ; rég.), ø d. • chnick - FEW (rég.), ø d ; absent TLF. Add.DDL
- 1833 - «Eh bien ! cap'taine, ça veut dire en bon français que le pilote, ou celui qui tient à présent la barre, blague fort, après avoir bu l'coup de chnick, et qu'il ne sait pas un mot d'anglais...» E. Corbière, La Mer et les marins, part. V, ch. 1, 208 - R.R.
- schnick n.m. d'apr. alsacien non conv. BOISSON DISTILL. "eau-de-vie de qualité médiocre" - TLF, 1795, Fricasse ; L, cit. Scribe [1826] ; GLLF, déb. 19e et 1826 ; GR[85], cit. Zola, 1877 ; FEW (17, 47b ; rég.), ø d. • chnick - DDL 13, GR[85], 1833, Corbière ; FEW (chnik, rég.), ø d ; absent TLF.
- 1800 - «Je les invitai à boire du chnick, au bord de l'eau ; et tandis que nous pompions cette liqueur dans nos estomacs [...]» J.S. Quesné, Les Folies d'un conscrit, I, 94 (Tiger) - P.E. (bhvf:schnick)