VERLAN, subst. masc.
LING. Procédé de codage lexical par inversion de syllabes, insertion de syllabes postiches, suffixation, infixation systématique ; type particulier d'argot qui en résulte (d'apr. MOTS mars 1984). Parler en verlan. Hélas, votre langage est un désastre ! Je ne parle pas du Verlan. Vous avez le droit de vous amuser avec ce code secret qui met les mots à l'envers. Pourquoi ne dirait-on pas entre copains laisse-béton au lieu de laisse tomber ? (Chr. Collange, Moi, ta mère, Paris, Le Livre de poche, 1991 [1985], p. 86).
Prononc. : [vε ʀlɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1968 (J. Monod, Les Barjots, p. 165). Inversion de (à) l'envers*. Bbg. Bachmann (Ch.). Le Verlan : arg. d'éc. ou lang. des keums ? MOTS 1984, n°8, pp. 169-185. − Borrell (A.). Le Vocab. « jeune », le parler « branché »... Cah. Lexicol. 1986, t. 48, n°1, pp. 69-87. (tlfi:verlan)
- verlan n.m. arg. LING. - DFNC, v.1950 ; TLF, 1968, J. Monod ; GR[85], v.1970 ; DArg., ø d. verlen - DArg., cit. Le Breton, 1985 ; absent TLF. vers-l'en : DArg., 1953, d'ap. Esnault
- 1970 - «[...] on trouve des figures de phonèmes (allitérations, assonances), des figures de syllabes (verlen), ou des figures portant sur des entités largement supérieures à la phrase [...]» J. Dubois, etc., Rhétorique gén., 32 (Larousse) - P.E. (bhvf:verlan)