B. −REM.
Julot, subst. masc.,arg. (parfois avec une majuscule). Synon. de Jules (au sens B). Mon affaire avait fait beaucoup de bruit dans la truanderie (...). Quatre-vingts pour cent des julots étaient contre moi (Trignol, Pantruche, 1946, p. 34). Sans doute, les scènes de tortures décrites à Grenoble diminueront-elles. Les « julots » parisiens, songeraient, paraît-il, à changer de style (...). Mieux vaudrait agir en gentleman, être un « amant de coeur », ce personnage intermédiaire, librement choisi par la prostituée mais qui vit − n'est-ce pas l'essentiel ? − de ses gains à elle (Le Monde, 10 juill. 1980, p. 9). Tombé amoureux d'elle, Nadaud a voulu la sortir du tapin. Mais le julot de service exigeait une amende de cinq briques (Le Breton, Brigade anti-gangs, Bontemps et les loubards, Paris, Éd. du Masque, 1980, p. 62). Mais envers et contre tout il fermerait sa gueule, encaisserait en Julot, conserverait son nez propre. La rue [...] lui avait enseigné cette règle (Le Breton, Brigade anti-gangs, Bontemps et les loubards, Paris, Éd. du Masque, 1980 p. 227). 2. 1947 « mari, amant » (Stollé, Douze récits hist., p. 6 et Contes, loc. cit.) ; 3. 1953 « proxénète » (Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 176). Emplois iron. du prénom Jules. Au sens 3, cf. julot « id. » dès 1910 (Esn.). (tlfi:julot)