ÉCLUSER, verbe trans.
B. Au fig. et arg.
2. Argot
a) Boire. Écluser un godet. Il se sentit pris de l'envie de vomir. Il avait trop éclusé (LE BRETON, Rififi, 1953, p. 159) :
3. Il passe le coin de la rue en rasant le mur [Turandet] et rejoint en hâte sa taverne, ... se verse un grand ballon de beaujolais qu'il écluse d'un trait, ...
QUENEAU, Zazie dans le métro, 1959, p. 46.
b) Emploi abs. ,,Uriner`` (FRANCE 1907).
Prononc. et Orth. : [eklyze], (j')écluse [ekly:z]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. XIe s. esclusent « barrent par une écluse » (RASCHI Blondh., p. 50) ; 1176-84 au fig. Hui iert le douleurs esclusee Que nous avomes tant usee (GAUTIER D'ARRAS, Ille et Galeron, éd. E. Löseth, 5007) ; ca 1260 « barrer par une écluse » fist le flun escluser (Ménestrel de Reims, 177 ds T.-L.) ; 2. 1347 « vider d'eau » escluser le fossé (Arch. admin. de Reims, II, 1129 ds GDF.) ; 1936 en écluser un « vider un verre » (d'apr. ESN.) ; 3. 1838 « faire passer un bateau par une écluse » (Ac. Compl. 1842). Dér. de écluse* ; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 5. (tlfi:écluser)
- Comparaison avec l'eau qui descend d'un bief à l'autre. (MCC)
- Dér. de écluse ; dés. -er. (TLFi)