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définition de ☞ assommoir (depuis 1857) (avec Bob, dictionnaire d'argot)

assommoir
■ Débit de boissons où l'on vend de la mauvaise eau-de-vie, débit de liqueurs du dernier étage ; nom d'un tel débit ; distillateur, débitant d'eau-de-vie ; > ■ débitant de cette boisson ; ■ mauvaise eau-de-vie

assommoir & Assommoir (1857) #nom masc.

■ Débit de boissons où l'on vend de la mauvaise eau-de-vie, débit de liqueurs du dernier étage ; nom d'un tel débit ; distillateur, débitant d'eau-de-vie ; > ■ débitant de cette boisson ; ■ mauvaise eau-de-vie

synonyme débit
usage alcool
index Assommoir
datation 1857 || ◊ 1857 (gb) ◊ v. 1850 cf. Daudet, Jack, 1876 (GR)
fréquence 033
registre ancien 5
registre actuel 4
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Citations
  • 1883 L'assommoir des chiffonniers (titre ch. 3) source : 1883. Le Tableau de Paris
  • 1917 L'assommoir (titre, refrain) source : 1917. L'assommoir
  • 1917 Combien d'hommes ainsi tombent assommés par l'assommoir ? source : 1917. L'assommoir
  • 1868 Les cabarets sont pleins, depuis la Maison-Dorée jusqu'à l'Assommoir source : 1868. Les curiosités de Paris
  • 1964 le pernicard qui lui rappelle l'absinthe d'avant 14, tueuse d'hommes et pousse-au-crime, les débits miteux, les enfers de Montmartre, la légende des assommoirs et des asiles, le supplément illustré du Petit Journal source : 1964. Les rues de Levallois
  • 1857 en vertu de la même métaphore appliquée en sens inverse, les plus hideux cabarets des barrières de Paris ont souvent pour enseigne : A l'assommoir. source : 1857. (c.r. de Michel, Études de philologie comparée sur l’argot)
  • 1897 une de ces voix éraillées, canailles, qui trahissent d'emblée l'usage abusif du plus vil « jus de mégots », additionné du plus corrosif alcool de grains – peut-être de bois. Il s'en débite maint hectolitre dans les assommoirs parisiens ou provinciaux. source : 1897. Bistrouille et Jean Hiroux. Contes du Petit Pioupiou
  • 1882 À droite, des bouteilles contre une devanture : pas un assommoir, une bibine bonasse où des maçons limousins, déjà attablés, plantent leur cuiller dans des assiettes de soupe aux choux. source : 1882. Zola. Notes d'un ami
  • 1895 Devant les comptoirs flamboyants de lumière, beaucoup cependant détournent la tête. Effroi de la majeure partie des ouvriers, ces établissements, où ils s'arrêtent le plus souvent par besoin plutôt que par vice, par occasion plutôt que par habitude, leur apparaissent comme le séjour ordinaire des alcooliques, lieux redoutables, de réputation dangereuse, que tant de fois les ménagères ont maudits ! C'est à peu près l'Assommoir décrit par M. Émile Zola, source d'ivresse brûlante, qui éteint tout sentiment, qui tarit toute pensée, l'assommoir communément dénommé au faubourg : l'empoisonneur. De « l'empoisonneur » au petit débitant tout change… même les boissons ! […] déjà, se note un degré de perfection : le poison, moins violent, mieux dosé, effleure à peine l'organisme corporel. source : 1895. En plein faubourg
  • 1859 Dès que ce dernier a mis le pied sur le seuil de l'assommoir – par ce mot énergique ces messieurs désignent la maison de débit – le postulant s'écrie : –Deux absinthes. source : 1859. Les professeurs d'absinthe
  • 1870 Le distillateur, débitant de liquide, ou assommoir, ainsi nommé à cause de l'excellence de ses produits qui vous assomment rapidement un individu. source : 1870. Le sublime ou le travailleur comme il est en 1870, et ce qu'il peut être
  • 1870 Les sublimes, qui fréquentent les assommoirs ne s'y prennent jamais à deux fois pour vider leur verre : « Elle s'éventerait ; et puis, à la prochaine tournée, il ne lui en donnerait pas plus qu'aux autres. » Certains patrons d'assommoirs mettaient une boule de gomme dans le verre, pour compter les tournées ; ils ont abandonné ce système, les sublimes avalaient tout. source : 1870. Le sublime ou le travailleur comme il est en 1870, et ce qu'il peut être
  • 1870 Il ne faut pas confondre le sénat avec les assommoirs. Il y a peu de sénats, tandis qu'il y a peut-être plus de deux cents assommoirs. Le sénat est spécial à une seule partie ; en bien examinant, le sénat est un diminutif de la mère des compagnons ; chaque partie avait une mère chez laquelle ou buvait, mangeait et logeait. Les ouvriers du fer ayant abandonné le compagnonnage formèrent des sénats. source : 1870. Le sublime ou le travailleur comme il est en 1870, et ce qu'il peut être
  • 1870 Les assommoirs sont des mines à poivre, ou boîtes à poivre ; un des grands assommoirs, chaussée Ménilmontant, est cependant qualifié du titre de mine à poivre. source : 1870. Le sublime ou le travailleur comme il est en 1870, et ce qu'il peut être
  • 1875 Le samedi, quand il touchait sa paye, il fallait d'abord passer à l'Assommoir. Il ne restait pas grand'chose après pour le ménage. source : 1875. Les convoitises
  • 1875 Il y a deux sortes de marchands de vin dans les quartiers populaires le : distillateur, qui ne vend qu'à boire, et le marchand de soupe, qui vend à boire et à manger. L'établissement du premier, dans la langue des faubourgs, se nomme l'Assommoir, sans doute à cause de la propriété que possède sa marchandise d'asommer les gens. source : 1875. Les convoitises
  • 1875 Quelques assommoirs portent des noms historiques : le Sénat de la barrière Poissonnière, celui de la Planche-Mibray, le Mur de terre, le Fusil à aiguille au faubourg du Temple, la Tête de cochon, la Machine à saoûler. source : 1875. Les convoitises
  • 1876 Les conspirations contre le singe ou le contre-coup, les batailles à la sortie, les nouveaux venus payant leur « quand est-ce (1) », les stations dans les assommoirs, les consolations, les mines à poivre, Jack ne se mêlait à rien, ne partageait avec les autres ni leurs plaisirs, ni leurs haines. [(1) C'est le nom qu'on donne à la bienvenue.] source : 1876. Jack
  • 1877 L'Assommoir du père Colombe se trouvait au coin de la rue des Poissonniers et du boulevard de Rochechouart. L'enseigne portait, en longues lettres bleues, le seul mot : Distillation, d'un bout à l'autre. […] Le comptoir énorme, avec ses files de verres, sa fontaine et ses mesures d'étain, s'allongeait a gauche en entrant ; et la vaste salle, tout autour, était ornée de gros tonneaux peints en jaune clair, miroitants de vernis, dont les cercles et les cannelles de cuivre luisaient. Plus haut, sur des étagères, des bouteilles de liqueurs, des bocaux de fruits, toutes sortes de fioles en bon ordre, cachaient les murs, reflétaient dans la glace, derrière le comptoir, leurs taches vives, vert pomme, or pale, laque tendre. Mais la curiosité de la maison était, au fond, de l'autre côté d'une barrière de chêne, dans une cour vitrée, l'appareil à distiller que les consommateurs voyaient fonctionner, des alambics aux longs cols, des serpentins descendant sous terre, une cuisine du diable devant laquelle venaient rêver les ouvriers soulards. source : 1877. L'Assommoir

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Chronologie et sources

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Date à battre : 1857

◊ 1857 (gb) ◊ v. 1850 cf. Daudet, Jack, 1876 (GR)

Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1857 1857 1859 1868 1870 1875 1876 1877 1881 1882 1882 1883 1886 1886 1887 1888 1889 1894 1895 1896 1897 1900 1901 1902 1904 1905 1917 1917 1929 1932 1952 1964 1984 1989

Compléments