Annonce amicale : 30 jours pour jacter comme mézigue, de Sylvain Vanderesse, est paru.
Mots croisés et autres jeux à gogo.
Aux éditions de l'Opportun.
Citations relevées dans “Conversation entre un maître d'école, un grenadier, et un paysan ; ou Le peuple désabusé”
- Quoi ! c'est vous-même, mon cher Vieil ! Le Diable m'emporte je croyois bien ne jamais vous revoir. – (le diable m'emporte !)
- Hélas ! depuis votre départ, il m'est arrivé un grand malheur ; j'allais entrer au Séminaire, lorsque mon père mourut ; il me laissa dans la misère ; je ne savois de quel côté donner de la tête ; enfin notre bon Curé me nomma Maître d'école de sa Paroisse. – (ne pas savoir où donner de la tête)
- j'ai pensé périr mille fois sur mer – (70708)
- Ah ! ah! Nicolas, peste ! vous avez l'air d'un bon Patriote. – (peste !)
- si vous et vos semblables faites les fiers présentement, c'est que tous ceux qui pensent comme moi ont lâché pied, mais patience, patience, chacun à son tour, on ne tardera pas à voir vos talons. – (voir les talons de)
- Que le diable m'emporte si je comprends un seul mot à tout ce bougre de galimathias-là – (le diable m'emporte si)
- vous voudriez savoir tout ce qui s'est passé en France depuis quatre ans que vous en êtes sorti ; en deux mots je vais vous mettre au courant. – (en deux mots, 63021)
- Il ne faut foutre pas être bien sorcier pour le deviner, autrement le bougre ne l'eût pas deviné. – (pas besoin d'être sorcier)
- à peine étoient-ils assemblés, qu'au lieu de consulter nos Cahiers, ils les ont foulés aux pieds ; qu'au lieu de réformer, ils ont tout détruit – (54034)
- Ils seront pendus, f..., ou j'y perdrai mon titre de Grenadier. – (77287)
- Le bieau foutu cadeau que ces bougres-là nous ont fait avec leur chienne de liberté, qui peut-être nous fera foutre le tour à tous. – (chien de, biau, foutre le tour)
- croyez-moi, la liberté est une chimère ; tout homme qui vit en société fait le sacrifice de la moitié de ses droits pour conserver l'autre. –Bravo, Camarade, vous parlez foutre comme un livre. – (parler comme un livre)
- mais au moins on ne verra plus tous ces Moussieurs Barons, Comtes et Marquis qui nous écrasions avec leurs foutus droits seigneuriaux ; j'sommes tretous égaux. – (tretous)
- Comment foutre ? Que dis-tu là ? mille tonnerres ! – (mille tonnerres !, foutre X)
- foutre je les aime, je les estime, et j'abattrai les oreilles du premier j..f.. assez hardi pour oser en dire du mal. –LE MAÎTRE (à part). Il aura bien des oreilles à couper. – (48036)
- Pourquoi les Domestiques qui s'acquittent de leur devoir avec honnêteté et probité, ne sont-ils pas Citoyens actifs ? J'ai cependant entendu dire qu'il n'est pas de sots états, qu'il n'est que de sotes gens, Nicolas, entendez-vous. – (il n'y a pas de sot métier)
- C'est-à-dire, f..., que mon frère qui sert chez un grand Seigneur, et qui en vaut bien un autre, n'est pas Citoyen ? –Il n'est rien et moins que rien, puisque les Députés l'ont mis au-dessous du Bourreau. – (moins que rien)
- les Députés l'ont mis au-dessous du Bourreau. –Nom d'un tonnerre, mon frère n'est rien, et Charlot casse-bras est Citoyen ? – (Charlot, nom d'un tonnerre !)
- –Et les Militaires, ne les ont-ils pas aussi foutus au-dessous des bourreaux ? –Pas tout-à-fait. –Nous y voilà, je parie f... qu'il y a encore quelque bougrerie là-dessous. –Seulement dans les cérémonies, ils sont derrière les Gardes nationaux, mais à la guerre ils ont le pas. – (bougrerie, 77275)
- à la guerre, ils [les militaires, par rapport aux Gardes nationaux] ont le pas. –Oui-dà pour leur servir de bouclier ? On leur en foutra. Au surplus on au aussi bien fait ; si on les eût mis devant, les B... de poltrons, nous auroient empoisonné ; sans doute qu'on ne les paye pas pour être nos pousses-culs ? –Que dites-vous là ? Ils ont double paye. – (pousse-cul)
- et vous souffrez çà, et vous n'avez pas encore foutu l'âme à l'envers à tous ces J... F... de Soldats de parade ? – (foutre âme à l'envers, 77288)
- Tout beau, Camarade, peste ! comme vous y aller, un peu de prudence. – (tout beau, comme tu y vas)
- –Est-ce que vo no prenez por une beite ? –Tant s'en faut qu'au contraire ; je sais depuis long-tems que plus sot que vous, Nicolas, n'est pas une bête. – (77289, 69983)
- Et pourquoi donc ni vous ni moi ne pouvons être Electeurs ? […] –Par sanguienne, c'est que je n'payons pas un impôt direct de je n'sais combian. –Nous y voilà ; encore des distinctions. – (palsanguienne, nous y voilà !)
- Diable, Nicolas, vous raisonnez comme un docteur. –Allons donc, Mousieu le Maître, ne vous foutez pas des pauvres gens. – (diable !, allons donc !, se foutre de)
- Les J... F... auroient bien mieux fait de supprimer les bougres de savonnettes-à-vilains, et de nous laisser notre bonne noblesse telle qu'elle étoit. – (savonnette à vilain)
- Toi Caporal ! Attends, attends, J... F... je vais te mettre les épaulettes de Capitaine, en te fendant la tête en deux. […] On leur en foutra des épaulettes. Voyez le beau b... ! (à Nicolas qui s'étoit enfui de peur qu'on ne lui mît les épaulettes.) Reviens, reviens. – (77290)
- Que les Seigneurs ayent de belles voitures, de belles livrées ; qu'ils s'appellent Marquis, Comtes ou Barons, qu'est-ce que cela me fout à moi ? – (se foutre de)
- il est certain qu'il y aura de part et d'autre beaucoup de sang répandu qui criera vengeance contre l'Assemblée qui auroit pu en prévenir l'effusion, si l'orgueil ne l'eût pas maîtrisée. – (77291)
- C'est donc par orgueil que nos Députés nous ont f... dans le précipice ? – (68613)
- Nos avocats, nos Rentiers, nos Financiers, nos Négocians, tous nos richards enfin étoient furieux de voir que malgré leurs richesses, la noblesse avoit le pas sur eux, qu'elle occupoit les places les plus honorables – (richard, 77275)
- en conséquence ils ont gagné par argent les Députés qui avoient le plus d'influence sur l'Assemblée, et ont obtenu le Décret qui anéantissoit la Noblesse. –C'est-à-dire f... que nos Députés ont vendu leurs voix au plus offrant. –Vous y êtes ; joint à cela qu'un pareil Décret favorisoit leurs vues ambitieuses : ainsi ils firent d'une pierre deux coups – (j'y suis, faire d'une pierre deux coups)
- Millions de tonnerre ! Je crois, ou le diable m'emporte, que vous vous foutez de moi – (mille millions de tonnerres !, le diable m'emporte !)
- il a offert de se charger d'une partie de la dette de l'État […] –Et si ces b... là eussent accepté un si beau sacrifice, l'État, f... étoit tout d'un coup hors de danger. – (73601)
- Ah ! les f... scélérats, ils ont mieux aimé tout vendre afin de pêcher en eau trouble, et ils ont fait croire au Peuple que des vessies étoient des lanternes. – (pêcher en eaux troubles, prendre des vessies pour des lanternes)
- le Peuple en a-t-il profité ? en est-il plus riche, plus heureux ? –Il en est f... plus malheureux ; car si j'en crois mon père, il tire le diable par la queue, et se foutroit volontiers à genoux devant un gros sou – (tirer le diable par la queue, 77292)
- À propos de ce f... papier, j'avois oublié de vous en parler ; on a voulu m'en donner dans une auberge, mais f... j'ai montré les dents ; on a vu qu'il y alloit avoir du rude ; on m'a bien vîte rendu de ce qui se compte. – (montrer les dents, y avoir du rude)
- Ils auroient pu vous forcer de le recevoir [papier monnaie : assignats], la Loi l'ordonne. –Je les aurois envoyés à tous les diables. Comment f..., s'en servir dans les marchés lorsqu'il pleut ? Ou le mettre ? Si on n'a pas de quoi rendre ? Si on ne sait pas lire ? – (envoyer au diable)
- Quand on veut parler, camarade, il faut parler raison, et ne pas venir nous conter un tas de bougreries qui nous scient le dos avec une latte. – (bougrerie, scier le dos, des tas)
- On vous en foutra des aumônes, quand vous aurez les quatre fers en l'air prêts à cracher l'ame, à qui aurez-vous recours ? Au Seigneur ? au Curé ?… Je vous en fouts ; au District ? mais, mille bombes, il en coûtera plus pour aller et venir qu'on ne recevra – (les quatre fers en l'air, cracher son âme, mille bombes !)
- il en coûtera plus pour aller et venir qu'on ne recevra, et pendant ce tems vous foutrez le camp dans l'autre monde. – (aller en l'autre monde)
- Sous peu, Nicolas, vous vous en mordrez les pouces d'avoir approuvé l'enlevement des biens du Clergé ; lorsqu'ils seront dispersés, vous les chercherez en vain, et vous n'aurez pour toute satisfaction que la vue des bons Ecclésiastiques, succombant par votre faute à tous sous le poids des persécutions ou de la misère. – (se mordre les pouces)
- et quels sont les J.... F.... qui ont fait un tel Serment ? –Quelques Moines, Vicaires et autres Prêtres, afin de remplacer les bons Curés qui s'étoient chargés de leur éducation, et qui leur avoient mis le pain à la main – (mettre le pain à la main)
- Et le Peuple ne dit mot ? il ne manifeste pas son indignation contre ces foutus Députés qui leur enlevent ses légitimes Pasteurs pour lui en donner de faux. – (73268)
- mais F... qu'a-t-on fait de ces bougres d'Apostats ? Le Peuple ne les a-t-il pas chassés vîte et sans trompettes ? – (sans tambour ni trompette)
- ceux-là son fusillés, massacrés, enfin on épuise à leur égard tous les rafinemens de la cruauté la plus réfléchie […] –Ah ! les J... F... les cheveux m'en dressent à la tête ! – (faire dresser les cheveux sur la tête)
- À l'exemple de leur divin Maître, ils gardent le silence, ils prient pour leurs ennemis, et font du bien à leurs persécuteurs. – (53721)
- Je ne serois F.... pas si patient qu'eux, je casserois les os à ces coquins-là, et je les hâcherois par morceau F... – (casser les os, 77295)
- Les Seignieurs y nommiont ben, est-ce que je n'valons pas bien asteur ces biaux Moussieurs-là. –Tu te fous pas mal de nous ? parbleu voyez le bieau merle pour nommer à une Cure ! – (pas mal, beau merle)
- les nouveaux Juges ne connoissent ni les Lois anciennes ni les Lois nouvelles, ils jugent à tort et à travers – (à tort et à travers)
- Vous n'avez pas d'idée des cruautés qu'on a exercées contre les Nobles – (75551)
- Voilà du nouveau, F..., qu'est-ce que tout cela signifie ! – (c'est nouveau !)
- Croyez-vous, Nicolas, que ça ira toujours de même, n'a-t-on pas décrété que les impôts ariérés seront remboursés. –C'est donc F... comme dit le proverbe reculer pour mieux sauter ? –Tout juste : la Nation n'y perdra rien, soyez-en sûr – (reculer pour mieux sauter, tout juste)
- les Députés ont ménagé jusqu'à présent le Peuple, parce qu'ils en avoient besoin pour écraser la Noblesse, le Clergé et les Parlemens, mais il n'en profitera pas. Ils se sont servis de lui comme le singe se servoit de la patte du chat, pour ôter les marons du feu. – (tirer les marrons du feu)
- il en résulte enfin, que les étrangers ne payeront plus comme autrefois les impôts indirects, en raison de la consommation qu'ils feront. –Pour le coup, camarade, je ne suis pas tout-à-fait de votre avis – (pour le coup)
- j'ai entendu dire, que tous les ans, il falloit au Roi six cents millions, et qu'il y avoit tant de bougreries dans la perception des impôts, qu'on étoit obligé d'en imposer neuf cents. – (bougrerie)
- ils entretiendront les Juges de Paix, les Municipalités, les Districts, les Départemens, les Tribunaux, les Clubs, les Députés à l'Assemblée nationale, qui tous savent tirer leur épingle du jeu aussi bien, et même mieux que le petit nombre d'Intendans et de Fermiers-Généraux que nous avions. – (tirer son épingle du jeu)
- Mille tonnerres, au lieu de quelques Administrateurs, nous en aurons des millions qui nous pilleront et nous grugeront ; F..., avec leurs diables d'arrangemens, le paysan n'aura qu'à foutre sa poule au pot ! – (gruger, diable de, mettre la poule au pot)
- Pour le coup, c'est trop fort ; ils auroient F... mangé en deux ans de tems trois à quatre milliards et augmenté la dette de l'État ! – (c'est trop fort !, manger, X de temps)
- d'autres ont acheté des terres sous des noms empruntés, afin de mieux cacher leur jeu. – (cacher son jeu)
- Et le Roi laisse faire tous ces J. F. là ? Ah bougre ! si j'étois à sa place, ils auroient déjà fait plus d'une pirouette en l'air ; mais les derniers mots, f..., n'en sont pas dits ; puisqu'ils veulent être élevés, on les élevera, f..., et de la bonne manière. – (77296, de la belle manière, ne pas avoir dit son dernier mot, 77297)
- mais hélas, pour notre malheur, ce bon Roi n'est plus rien. –À d'autres dénicheur de merles, Diable, Monsieur le Maître, vous voudriez nous en donner à garder. –Malheureusement, la Terreur, je ne plaisante pas ; les Députés se sont emparés de son autorité et ne lui ont laissé que le vain titre de chef du pouvoir exécutif – (à d'autres, dénicheur de merles !)
- Cinq cents millions de tonnerres ! On a dépouillé le Roi de son autorité ? – (mille millions de tonnerres !)
- Ah les J... F... de Députés, il sera vengé notre bon Roi, ou, F..., la Terreur y perdra son nom. – (je veux que vous perdiez votre nom si X)
- Oui, F..., je leur marcherai sur le corps à tous, je leur arracherai l'ame du ventre, si je les tenois les bougres ! ils n'auroient qu'à chanter bien vîte leur In manus. – (77298, bougre, marcher sur le corps, 77299)
- Le Diable m'emporte, j'y perd la tête, mais, F..., expliquez-vous : comment s'y sont-ils pris pour devenir ainsi les Maîtres ? – (perdre la tête)
- Depuis bien des années, le coup étoit préparé : lorsque les Députés furent assemblés, ils combinèrent si bien leur jeu que dans le même jour et à la même heure, le bruit se répandit dans toutes les Villes, et dans tous les Bourgs et Villages, qu'il arrivoit de tous côtés des brigands – (coup)
- nous serions joliment foutus, sans Parlemens, sans Noblesse, sans Clergé, sans Roi, et surtout sans Religion ! Si on les laissoit faire, les bougres enverroient le Royaume à tous les Diables. – (joliment, foutu, envoyer au diable)
- Où est-il donc ? seroit-il mort par hasard ? –Non, il se porte à merveille – (61666)
- Et que Diable sont-ils allés faire si loin ? –Par san gueene, c'est por no faire la guerre. – (palsanguienne)
- –C'est, f..., bon à savoir, je ne savois où aller, mais vous me tirez d'embarras – (58989)
- ce rassemblement [d'une armée] fait-il rire les Gardes nationales ? –Il s'en faut bien ! s'ils rient, c'est du bout des dents – (du bout des dents)
- Ils veulent donc qu'on les écharpe ? Les J. F. se feront faire la barbe à la grenadière ; on les savonnera à coups de boulets, et on leur foutra les poils à bas à coups de sabre – (faire la barbe à)
- nos Patriotes ne leur feroient pas de quartier, leur devise doit être : Vaincre ou mourir. – (62235)
- Que j'aurai de plaisir à voir déménager notre Intrus. –Je l'y foutrons de la pelle au cul. – (recevoir la pelle au cul, 77300)
- Et nous boirons des rasades, foutre, à la santé du Roi, de la Reine, de la Noblesse, et de nos braves Militaires, sans oublier notre bon Curé. – (à ta santé)
- elles le met dans la nécessité d'user de ce qu'on appelle tour du bâton, afin de s'assurer du pain pour la suite. – (tour du bâton)
- personne ne pouvant compter sur sa place, tous gardent, (comme dit le Proverbe) une poire pour la soif, et alors le commerce languit. – (poire pour la soif)
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