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définition de : monter un bateau – depuis 1866 avec Bob, dictionnaire d'argot

monter un bateau: Tromper, mentir, mystifier, dire qqchose de faux, escroquer, faire croire une chose inventée de toutes pièces ; mensonge, mystification ; faux renseignement

monter un bateau & raconter des bateaux ; bateau `(1866)` `#locution`

Tromper, mentir, mystifier, dire qqchose de faux, escroquer, faire croire une chose inventée de toutes pièces ; mensonge, mystification ; faux renseignement

synonyme	mensonge, mystifier, mentir, duper
famille	monter [un mensonge]
index	Monter, Bateau
datation	1866 \|\| ◊ Delvau, 1867 (TLFi ; je corrige en 1866 –gb)
fréquence	039
registre ancien	6
registre actuel	5
liens	⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB

Citations

1899 croyant encore que celui-là voulait me monter un autre bateau source : 1899. Les Mémoires de M. Goron - Haute et basse pègre
1899 Dieu ! que ces policiers sont naïfs et bêtes et que mon amant est un homme intelligent ! Il leur a monté un petit bateau très simple et nous allons être remis en liberté source : 1899. Les Mémoires de M. Goron – À travers le crime
1899 Un fumiste s'est servi de son nom pour vous monter un joli bateau. Vous voilà avertie et vous en valez deux source : 1899. L'amour à Paris - Nouveaux mémoires - Les industries de l'amour
1932 Eh bien, il fallait leur raconter des bateaux ! Gagner du temps c'était peut-être sauver sa tête source : 1932. Vidocq - Le roi des voleurs, le roi des policiers
1972 J'arrêtai un plan, je montai un bateau et l'embarquai dedans source : 1972. Cambrioles - Les bouleversants mémoires de l'Arsène Lupin de l'après-guerre
1916 –Voici… Voici votre permission ! –Hein ? –Votre permission ! / Je crus à une plaisanterie et du plus mauvais goût, ma foi ! Nous avait-on assez bernés avec ce bateau-là ! C'était bon pour les embusqués des dépôts ! source : 1916. Crapouillots - Feuillets d'un carnet de guerre
1917 Ils passent leur temps à combiner des blagues et à monter des bateaux formidables. source : 1917. Chignole (la guerre aérienne)
1917 et l'on veut poursuivre à se payer ma tête par une autre plaisanterie… le montage de coup… le bourrage de crâne… Ça va… ça va… un bateau par jour ne vous suffit plus… on veut monter à cet ami Chignole une compagnie de bateaux ! source : 1917. Chignole (la guerre aérienne)
1915 se réveille en sursaut et demande d'un ton maussade : –Quoi que c'est encore ? –On te demande, lui dit Robin. –Oui… un bateau !… mais j'marche pas… j'ai les « haricots » gelés… source : 1915. Les poilus de la 9e
1947 Pourquoi ne pas lui monter un bateau, à ce vieux Cri-Cri ? À l'avance, il était tout joyeux à la pensée de le mystifier. source : 1947. Fleur-de-Poisse

<10 citation(s)>

Chronologie et sources

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Date à battre : `1866`

◊ Delvau, 1867 (TLFi ; je corrige en 1866 –gb)

Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1866 1886 1890 1894 1896 1896 1899 1899 1899 1899 1897 1901 1901 1902 1907 1909 1910 1911 1912 1915 1915 1916 1917 1917 1919 1920 1921 1925 1926 1930 1932 1939 1947 1947 1951 1952 1955 1972 1977 1981

Discussion ^(edit)

Bonjour. On trouve cette expression chez Delvau (Dictionnaire de la langue verte, 1866). Entrée Pousser un bateau, colonne 1. Le 6 octobre 2023, Roland de L.

Compléments

− Monter un bateau à qqn
A.− Duper quelqu'un, lui en faire accroire. Synon. conduire, mener (qqn) en bateau, monter le bateau (à qqn) :
2. Quant à Séménoff (...) il servait de tête de Turc à Paul Arène, qui lui montait de formidables bateaux. L. Daudet, Fantômes et vivants,1914, p. 67.
3. − (...) Non, il s'agit d'un don, tout simplement un don. − On ne donne pas comme ça des sommes pareilles. Un don de qui? − J'ai promis le secret, dit Luc. − À qui? dit Henri avec un sourire. Allons, tu me mènes en bateau; le généreux donateur, ça ne prend pas. S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 233.
Rem. ,,La var. [de monter un bateau] mener en bateau est plus particulièrement usitée chez les voleurs dans un sens... donner le change, chercher à égarer la justice en lui faisant prendre une fausse piste`` (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 31). Cf. aussi L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 248, pour l'expr. meneur en bateau, de sens correspondant. ,,Certains criminels ont réussi à mener en bateau la justice pendant des mois entiers`` (G. Grison, Paris horrible et Paris original, 1882, p. 198).
SYNT. (var.) Conter un bateau (Bruant 1901, p. 315). Pousser un bateau. ,,Mentir, inventer une histoire, dans le même argot [des faubouriens]`` (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, 1866, p. 405). Faire aller en bateau. ,,Trimballer quelqu'un et le remettre toujours au lendemain`` (Ch. Virmaître, Dict. d'arg. fin-de-siècle, 1894, p. 110). Faire monter en bateau. ,,Duper`` (Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]). Monter en bateau. ,,Croire à une plaisanterie, être dupé`` (Id., [Lang. fam., Lang. pop.]).
1867 monter un bateau (Id., ibid., p. 396) (tlfi:bateau)

Voir les PN au pôle nord : s'agit d'monter un trois-mâts à l'amoureux pigeonneau. (132)
jdm sur badaud et son congénère baie amusette, ritournelle, mensonge. (TIM cité par DEL)
Pour mener loin, faire voir du pays (en imagination : raconter monts et merveilles). (AYN)
Croisement de bateau et d'une métaphore courante : « emmener, envoyer promener ». (GR)

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