DADA, subst. masc.
B. Au fig., p. métaph. Sujet favori; idée ou occupation à laquelle on revient sans cesse. Avoir un nouveau dada ; le dada favori de qqn; avoir un dada ; c'est son dada. Synon. manie, marotte, toquade. Chaque Anglais a sa manie propre, son dada, son hobby (MORAND, Londres, 1933, p. 78). Toujours des nouveaux caprices ! Des nouveaux dadas ! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 641) :
2. Un homme qui n'a pas de dada ignore tout le parti qu'on peut tirer de la vie. Un dada est le milieu précis entre la passion et la monomanie. BALZAC, Autre étude de femme, 1842, p. 411.
[Accompagné d'autres termes fig. du même champ sém.] Pourvu qu'elle n'enfourche pas son dada socialiste (FLAUB., Corresp., 1866, p. 246). M. de Flagny suivait pour l'ordinaire mes galops d'amour au petit trot de son dada de la fraternité (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 222). À cheval sur tous les grands dadas de l'entre-trois-guerres (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 18).
Étymol. et Hist. 2. 1776 « manie, sujet favori » (Frenais, trad. de Tristam Schandy ds MACK., t. 1, p. 180) (tlfi:dada)
- Trad. angl. hobby horse. (GR)