Pro, subst. et adj., fam. [Gén. avec une connotation valorisante] Professionnel, professionnelle. a) [En parlant d'une pers.] α) [Dans le domaine des médias] Serait-il aventurier lui-même [P. Bellemare] ? Sourire énigmatique et bourru... Non, il est trop sage, trop « pro ». Et s'il consent à rêver c'est pour faire rêver un public qu'il ne méprise jamais (Le Point, 22 août 1977, p. 54, col. 3). Principal atout de Pierre Sabbagh, toujours responsable d'« Au théâtre ce soir » : c'est un « pro », passé maître ès télévision populaire (Le Point, 5 sept. 1977, p. 42, col. 3). β) Dans le domaine sportif. −Hé ! dit Mathieu à voix basse... Tu étais goal ?... Il ajouta : Ça gazait ? −Avec de la chance, je serais passé pro (Sartre, Mort ds âme, 1949, p. 174). Très doué, invaincu depuis ses débuts chez les pros, ce Marseillais de 22 ans compte des victoires avant la limite sur Dobin, Denis (L'Humanité, 19 janv. 1952, p. 3, col. 5). γ) Pro de + subst. Spécialiste de quelque chose. Il y a de jolis ballets [dans « Féfé de Broadway »], des quiproquos attendus, des chansons qu'on ne retient pas, et des acteurs rompus aux ficelles du Boulevard. Des « pro » de la gaudriole (L'Express, 14 mars 1977, p. 16, col. 4). Élisabeth, « Lizzy » comme disent ses sujets affectueux, est une « pro » de la royauté. Elle fait avec conscience le métier pour lequel elle a été élevée (Elle, 5 sept. 1977, p. 32, col. 1). b) P. anal. (Outil, appareil, instrument) qui concerne les professionnels, digne d'un professionnel. Le support de perçage. C'est un outil pro. Les lumières permettent la fixation de tous les types d'étaux (Le Nouvel Observateur, 19 avr. 1976, p. 9, col. 3). C'est du Akaï. C'est du « pro ». Ce sont des chaînes dont chaque maillon est conçu et construit pour assurer pendant très longtemps un service tout-terrain (L'Express, 11 oct. 1980, p. 22, col. 3). (tlfi:pro)