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Citations relevées dans “La consommation de drogues dans le milieu de la prostitution masculine” (2004)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans La consommation de drogues dans le milieu de la prostitution masculine, avec l'entrée qui y est attachée.

  • les transgenres, des hommes qui s’habillent en femme pour répondre à la demande du marché sexuel ou pour le plaisir personnel – (transgenre)
  • ceux qui se définissent comme « gigolo », « garçon de passe », « tapin » ou « un garçon qui a besoin d’argent ». – (garçon de passe)
  • Un garçon nous a informé qu’à Pigalle, dans le cinéma Porno du Boulevard de Clichy, il y avait de la prostitution masculine. L’entrée était de 7 euros. Lorsqu’on y arrive, il y a un couloir amenant à des cabines individuelles de projection, très insalubres. Les garçons étaient pour la majorité d’origine maghrébine […]. En les abordant nous avons pu savoir toutes les prestations qu’ils faisaient. La Pipe était de 10 à 20 euros et d’autres prestations entre 30 et 40 euros. – (pipe)
  • il fallait que je me débrouille pour trouver un logement. Eh bien, j’ai essayé des foyers et ils me fermaient toujours la porte au nez. Pour des questions d’hébergements ils disaient toujours : « il n’y a pas de place » – (fermer la porte au nez)
  • Pour des questions d’hébergements ils disaient toujours : « il n’y a pas de place », à force, pendant trois mois, j’ai réellement galéré et donc, j’ai trouvé la prostitution. – (galérer)
  • Au début, ce n’était pas facile. Parce que je ne connaissais pas le truc, fallait que je trouve de l’argent tout de suite et donc il (le client) ma proposé le prix. Il m’a abordé directement et donc il m’a amené à l’hôtel pour avoir des relations sexuelles. – (truc)
  • j’ai rencontré des amis qui faisaient la même chose que moi et eux je sais qu’à l’époque ils fumaient du Hachisch, et je leur ai demandé s’ils pouvaient m’en passer un peu et j’ai fumé et je me suis senti mieux. – (38850)
  • J’ai une très bonne formation au niveau des études. J’ai quand même un BAC scientifique, j’étais en maths sup. J’ai arrêté… – (maths sup)
  • j’ai fait quelques petits boulots, dont déménageur, brancardier et vendeur dans une boutique et j’en avais marre, tous les soirs j’avais envie de flanguer, je n’avais pas assez de fric pour payer des substances que j’aimais bien consommer. – (82727)
  • Parmi les garçons ils sont 40 % à se définir comme « gigolo », 18 % comme « garçons de passe » et 14 % comme « tapin ». Seulement 5 % s’auto définissent comme « professionnel du sexe » et 4 % comme « prostitué ». – (tapin, gigolo, garçon de passe)
  • Alors, je ne mens pas, même pour faire pipi, il fallait absolument que je m’accroupisse. Dans ma tête, j’étais féminine – (82728)
  • Dans ma tête, j’étais féminine, par contre comme j’avais des frères, des cousins, je voulais jouer quand - même avec eux aussi. Parce que je ne voulais pas être prise pour une pédale… Je voulais être prise pour une femme, mais pas pour un pédé non. – (pédale)
  • Moi j’ai commencé la prostitution, j’ai démarré dans les parcs de drague, dans les parcs sexuels, je suis transsexuel donc mon parcours a été dans les parcs de drague où je me suis rendu compte qu’avec le corps, on pouvait gagner de l’argent. Pendant longtemps j’ai été au Parc Borelli. – (drague)
  • En fait, le meilleur c’est le travesti hormoné. C’est garder son pénis et avoir les seins, c’est là où l’on gagne le plus d’argent. Euh… Travesti tout court, ce qu’on appelle en fait le transformiste peut gagner son argent, mais il faudra qu’il travaille bien avec sa clientèle et qu’il puisse la garder, tandis que le travesti hormoné gagnera beaucoup d’argent et le transsexuel gagnera moins d’argent. – (hormoné)
  • Je retourne quand même au bois, parce que ça dépend de la tournante quand ne marche pas ici on est là-bas, quand ne marche pas là-bas on est ici… – (82729)
  • Cela n’est plus comme avant, c’est dur, la gare s’est complètement transformée, ça a beaucoup changé, avant c’était plus facile de causer, de rester tranquille dans un petit coin, et là maintenant c’est chaud, c’est très fliqué, il n’y a plus personne, ce n’est pas comme avant. – (fliqué, chaud)
  • les violences pouvant venir de la part de certains clients, de la police ou d’autres agresseurs qui « cassent les pédés ». – (casser du pédé)
  • L’autre fois y avait au moins une vingtaine de roumains ils se sont arrêtés en face de moi. Y en a un qui ma craché à la gueule… des mecs baraqués quoi. Ils m’ont craché à la gueule comme ça. – (cracher à la gueule)
  • Je n’ai jamais eu de problèmes avec mes camarades ici, toujours un bon rapport. Quand je suis arrivé, j’ai pris ma place comment on dit, un comportement plus correct il n’y a pas eu de problème, c’est rare qu’il y ait des problèmes entre nous, ce sont plutôt les clients qui parfois perdent la tête. – (82730)
  • Le tapin, pour moi c’est un travail comme n’importe lequel… – (tapin)
  • Pour avoir une place… il faut y avoir des connaissances. – (82731)
  • Pour les garçons, cela dépend du lieu : à la Gare du Nord la place est à tous. Lorsqu’on se place dans la rue, il faut compter avec l’aide des plus anciens ou revenir plusieurs fois avant de se faire une place. – (82731)
  • il y a beaucoup de jalousie quand tu tapines bien, il y a beaucoup de conflit pour assurer une place quelconque, pour faire une place il faut avoir des connaissances – (82731)
  • ici c’est chacun pour soi donc, tu te trouves vraiment agressée il n’y a personne qui te donne la main – (chacun pour soi et Dieu pour tous)
  • Bon, ici c’est chacun pour soi, il faut marquer son territoire, comme des chiens comme des chats, comme des vraies bêtes, mais ça se passe comme ça un peu partout, une fois que tu as ta place, c’est ta place et voilà, tu restes là – (82731)
  • on observe que le client, s’il cherche toujours des têtes nouvelles, comme affirment certains prostitués, ils ne prennent souvent pas de risques et préfèrent aller avec ceux qu’ils connaissent déjà et qui leur plaisent. – (nouvelle tête)
  • Les clients habituels d’ici à la gare du Nord ce sont des vieux retraités qui passent la journée en train de mâter. – (mater)
  • si je vois un gars arriver dans une voiture toute pourrie, je sais que je ne pourrais pas lui prendre beaucoup d’argent, mais si je vois un mec arriver dans une grosse voiture, là je demande tout de suite beaucoup plus. – (pourri)
  • Il y a beaucoup d’hommes… qui veulent la couille, il y a de tous des algériens, des français, des noirs, oui il y a beaucoup des hommes qui veulent les travelos ils ne veulent pas les femmes. – (travelo)
  • mais maintenant comme ça devient dur même pour eux ils viennent ils sont moins généreux, ils vont moins en studio, moins à hôtel, et ils font faire le le le le principal : la fellation alors qu’avant c’était le « complet ». – (faire un complet)
  • les femmes concernées par la drogue sont désignées comme des « occasionnelles ». – (occasionnelle)
  • Avant de passer à l’acte on discute beaucoup. On va boire un verre on discute un peu de sa vie privée, et donc il veut savoir aussi un peu de ma vie, et on raconte un peu de tout quoi. On boit un petit verre et tout et puis après on passe à l’acte. – (passer à l'acte)
  • souvent, le shit s’est prêté comme point d’appui et de soulagement pour supporter le décrochage. – (décrochage)
  • À l’époque du crack je suis tombé dans cette marmite-là… et à la fin, j’ai pu m’en sortir avec l’appui de ma famille, de ma mère… – (82738)
  • Selon les déclarations des prostitués, les substances auxquels ils s’accrochent, comme l’alcool, le tabac et le cannabis, ne sont pas vraiment des drogues. La forte dépendance à l’égard du tabac ne semble pas une préoccupation majeure pour la grande majorité. – (accrocher)
  • Il y a des moments j’ai envie de m’envoyer en l’air et il y a des moments j’aime la vie et puis il y des moments j’aime plus la vie. – (s'envoyer en l'air)
  • Le LSD c'est comme un coup de fouet, cela donne quand même pas mal la pêche – (coup de fouet)
  • mais là maintenant je rentre dans un traitement pour… pour le VIH, bon tout ça… bonjour les dégâts, et donc je sais bien ce que je consomme, et je sais comme c’est l’ecstasy, j’en ai pris déjà pas mal – (bonjour X)
  • Le coca ça m’arrive, il y a des gens qui mettent ça sur la table on ne refuse pas. – (coca)
  • On faisait la fête ensemble et il y avait de drôles de trucs, il avait une soucoupe de cocaïne, il avait une soucoupe d’herbe, une soucoupe de shit, chacun se servait comme à l’apéritif quoi… – (drôle de)
  • moi, c’est professionnel, c’est du business-business, tu vois parce que les mecs ils pensent que s’ils vont te refiler la coke c’est pour te garder toute la nuit pas cher, mais moi je fais mon business c’est tout. – (x-x)
  • Quand j’étais adolescent j’ai goûté des sirops en mélangeant avec des alcools ça me faisait tourner la tête et rigoler pas mal, j’avais 14 ans – (avoir la tête qui tourne)
  • parce que bon, la cocaïne j'étais quand même avec le nez complètement plongé de dedans et là oui, je prends comme ça, de temps en temps, j’aime bien, j’apprécie beaucoup, mais c’est plutôt festif… – (prendre)
  • La cocaïne c’est vrai, avant c’était convivial même si les clients en prenaient c’était plutôt la classe, ils n’étaient pas vulgaires, pas du tout violents, c’était un autre délire, plus dans l’amusement – (délire)
  • Tiens, tiens, un bon sniffe, tu vas voir, un bon rail à cent francs, et tu vas être bien. – (sniff, rail)
  • Comme dans tant d’autres récits, ce transgenre va attribuer son accrochage à la faute d’une tierce personne – (accrochage)
  • j’allais dans le quartier de Stalingrad, j’avais des connaissances là-bas, c’est là que j’allais me procurer ma boulette – (boulette)
  • Avec ce traitement je me disais que ça réglait pas la question, le remède était pire que le mal… Pendant toute la période de désintoxication j’ai bien douillé, j’ai souffert, mais je voulais aussi arrêter les médicaments en fait je voulais arrêter toutes les drogues. – (douiller)
  • Alors là je suis obligé de chercher ma dose, parfois je ne peux pas résister c’est plus fort que moi donc je me shoote je me shoote encore minimum trois, quatre fois par semaine. – (c'est plus fort que moi)
  • On dit qu’on peut si on veut, mais il faut donner les conditions, on est coincé dés le départ quoi. – (on peut ce qu'on veut)
  • on est resté quand même, deux ans ensemble, il est décédé, il était trop camé, c’est la came que l’a tué… – (camé)
  • ça n’a pas marché entre nous et on est resté quand même, deux ans ensemble – (9594)
  • Après tout ça ma vie a été bousculée et j’étais un peu déboussolé comme ça, j’allais à gauche, à droite… j’ai perdu le contact avec ma famille à cette époque… – (déboussolé)
  • Ma famille m’a pris en charge, mais c’était le dernier service qu’ils m’ont rendu, parce que j’ai réussi à m’en sortir grâce à moi-même, parce que ma famille, mes frères, tous m’ont enfoncé… – (enfoncer)
  • J’ai passé par là, maintenant j’ai tourné la page, pour moi c’est un mauvais souvenir, presque un cauchemar – (tourner la page)
  • je prends mes précautions, préservatifs, seringues, et tout le bla, bla, bla – (bla-bla-bla)
  • ils me sucent sans capotes les clients, moi je me protège quand je les suce je mets la capote, j’aime la capote pour la santé à moi, quand je les suce je veux mettre la capote, s’ils ne veulent pas je ne travaille pas… oui, les clients font l’amour avec moi sans capote, ils me sucent sans capote, ah oui, mais moi quand je fais une pipe au client je mets la capote. – (capote)

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