Faux(-)frère. Celui qui trahit. Voltaire, dès lors, commença de voir en Jean-Jacques un « faux frère », un « Judas » (Guéhenno, Jean-Jacques, 1952, p. 19) (tlfi:frère)
- faux frère loc. nom. m. CARACT. - FEW (3, 765b), 1675 ; TLF, cit. Guéhenno, 1952 ; L, DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d. Add.DDL :
- 1668 - «Nous avons sujet de craindre, qu'il n'y ait encor en ce siècle dereiglé de ces esprits corrompus, & de ces faux freres dont S. Paul se plaignoit dêja de son temps, qui font profession de n'aymer rien tant que l'êclat de la verité ; mais, qui ne la pouvans souffrir lors qu'elle reprend leurs defauts, ne manqueront pas de s'êlever contre la solidité de nos maximes Pastorales, & de se declarer contre la sainteté des loix que Nous vous prescrivons.» J. d'Aranton d'Alex, Constitutions et instructions synodales de S. François de Sales, f° 8 v° (Annecy, Clerc) - P.E.
- faux frère loc. nom. m. CARACT. - DDL 15, 1668, J. d'Aranton d'Alex [repris in DHR] ; FEW (3, 765b), GLLF, 1675, Mme de Maintenon ; TLF, ø d.
- 1615 - «Faux freres, le peril desquels sainct Paul tient plus grand que nul autre, qui sous une peau d'ouaille portent un coeur de loup, et sous le masque de catholique jouent le roolle de l'heretique [...]» J.P. Camus, Homélies des Etats généraux, 274 (Droz) - P.E.
- 1626 - «Les espions, les fauls freres, & un fauls pere nous font bien du mal.» A. d'Aubigné, Oeuvres complètes, I, 334 (Lemerre) - P.E.
- 1659 - «Enfin, ces mutins et faux-frères / Outragérent, fort, ces bons Péres, / N'ayans, pour iceux, respect nul [...]» J. Loret, La Muze hist., III, 90 (Daffis) - P.E. (bhvf:frère)