4. Arg. milit. Coup de sabre ou d'épée. C'était bonne épée de guerre, et bonne à donner de bonnes buffes et bons torchons (...) La buffe était un soufflet, un coup de plat, le torchon un coup de tranchant (A. France, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 280).
− Loc. verb. Se donner, se rafraîchir d'un coup de torchon. Se battre au sabre. (Dict. xixes. ; ds Rob. 1985). 1836 coup de torchon « lutte à coups de poings » (Henry, Chanson ds Larch. 1865, p. 312) (tlfi:torchon)
- coup de torchon loc. nom. m. arg. ACT. OBJET "/dans une bagarre/" - TLF ("lutte à coups de poings"), 1865, Henry ; FEW (13/II, 104a), 1872 ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d arg. milit. : DELF, 1869 ; L, GR[85], ø d
- v. 1803 - «J' m'arboute et j' l'y crève un chassis ; / D'après c' fameux coup d' torchon d' maître, / Y d'mandit grac' ben à propos [...]» Aubert, Les Nouveaux mots poissards (Daniel) - P.E. (bhvf:torchon)
- C'est une expression qui date du premier Empire et du camp de Boulogne. Il y avait alors des duels assez fréquents entre des militaires des différentes armes. Celui qui se battait avec adresse et blessait ou tuait lestement son adversaire, était réputé avoir bien fait sa besogne. Il avait lavé son honneur proprement ; il avait donc donné un bon coup de torchon. Telle est l'origine de cette expression employée souvent, même par les officiers. Ainsi, un capitaine en prescrivant une rencontre entre deux soldats dont l'un aura insulté l'autre, dira fort bien au maître d'armes chargé d'assister au combat pour empêcher, autant que faire se peut, les coups dangereux ou portés maladroitements : « Un tel et un tel se donneront demain, de bonne heure, un coup de torchon derrière la caserne, vous vous y trouverez, et m'en rendrez compte. (1868. Le soldat peint par son langage)