A. − Pop. et fam. Amoureux. Depuis ce jour, voilà Burty si bien mordu qu'il ne pense, qu'il ne rêve plus que Satzuma (Goncourt, Journal, 1876, p. 1138). Être mordu pour une môme (Sandry-Carr. 1963). Être très amoureux.
B. − Fam. Personne qui manifeste un goût prononcé, une passion pour quelque chose. Les navrantes conditions atmosphériques de ces jours derniers (...) n'empêchèrent pas les « mordus » d'affluer, hier matin dans les bois de Clamart pour le cross cyclopédestre (Écho Sports, 10 févr. 1941). C'étaient des flambeurs, des mordus. Ils ne lèveraient pas l'ancre avant d'avoir paumé ou affuré quelques centaines de sacs (Le Breton, Rififi, 1953, p.13). Il n'avait d'autre passion (...) que le sport (...). Un mordu, un fana ; mais théorique et dans l'abstraction (Arnoux, Solde, 1958, p. 42).
Prononc. et Orth.: [mɔ ʀdy]. b) 1934 les mordus du cross (L'Auto, 12, 3 ds Grubb, Sports, p.51); 2. adj. c) 1876 « amoureux » (Goncourt, loc. cit.) (tlfi:mordu) /
- mordu adj. non conv. ÉROT. "amoureux" - TLF, 1876, Goncourt ; E, PR[72], 1887 ; FEW (6/III, 127b), 1946.
- 1844 - «Je suis mordu !» Labiche, Deux papas très-bien, I, xiv - P.S. (bhvf:mordu) /