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Faire des embarras, des manières, poser, faire le beau, passer pour ce qu'on n'est pas ; faire l'intéressant, être prétentieux ; action d'épater, de produire de l'étonnement chez les gens, fanfaronnade ; caractère remarquable de qqchose
synonyme : étonner, ébahir ; étonné, ébahi, manières, affectation, faire des façons, prétentieux, faire le prétentieux, fier
La plus ancienne attestation connue est : 1846.
1861
1870
1884
1885
1888
1897
1897
1899
1900
1901
1911
1911
1912
1915
1920
1926
1930
1933
1951
1953
1954
1977
1981
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1897
LE CHEVALIER, multipliant les moulinets d'épée et les appels de pied. –Fûssiez-vous trois ! Paraissez ! Castillans, Maures et Navarrois ! LE FINANCIER. –Ce sont des fous ! BIBI, que tout cela commence à énerver. –Ce gonsier-là fait trop d'épates ! J'y vas moucher le blaire et retourner les pattes ! (Il agite ses poings redoutablement.) LA MÔME. –Vas-y ! Bibi ! source : 1897. Hors les lois
1933
Ce n'est même pas le goût de l'aventure. C'est le goût de l'épate. Écoutez-les en cour d'assises. Rappelez-vous les mots prononcés devant la guillotine et si obligeamment répétés par toute la presse. Ce sont des cabots. source : 1933. Les bars des mauvais garçons
1885
Le soir on fait ses épates source : 1885. Belleville-Ménilmontant
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D'autres parce qu'ils vont à l'étranger / Ils font des épates, des manières / Je sais bien ce que c'est que voyager / Je suis allé à Roche-la-Molière source : Le vieux voyou, dans Cahier manuscrit de chansons
1870
il n'est pas crâneur […] mais l'épate du fils de Dieu lui fait de l'effet source : 1870. Le sublime ou le travailleur comme il est en 1870, et ce qu'il peut être
1915
elle n'était pas sans appréhension, se qualifiant de « sauvage » et se défendant mal d'une répulsion instinctive contre « les collègues des demi-villes » trop portées à faire des manières et de l'épate. source : 1915. Journal d'un poilu. août 1914-décembre 1915
1888
avec ce besoin d'épate particulier à l'enfant, et, par conséquent, au soldat source : 1888. Le train de 8 h. 47
1861
Le sous-officier du 13e hussards a deux grands défauts : il se coiffe trop sur l'oreille et n'est pas assez ennemi de la pose et de l'épat. source : 1861. Le 13e hussards. Types, profils, esquisses et croquis militaires... à pied et à cheval
1911
Et quand on est graissé, mon fiston, on peut faire ses épates, en bidard, dans des endroits où le bon Dieu serait fiérot de dire la messe… source : 1911. Le journal à Nénesse
<9 citation(s)>
Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :
ÉPATE, subst. fém. Pop. Attitude ostentatoire dont le but est de provoquer l'étonnement admiratif d'autrui. Faire de l'épate. Tout de suite, avec ce besoin d'épate particulier à l'enfant, et, par conséquent, au soldat, il commença de les éblouir (Courteline, Train 8 h. 47,1888, 2epart., 4, p. 134) : Un magnifique tapis descendait les degrés du haut perron et, sur chacun, un homme en livrée restait roide comme une statue. Du Roy murmura : « En voilà de l'épate ». Maupassant, Bel-Ami, 1885, p. 331. − Sans épate. Simplement, sans faire de manières. C'étaient des parties gentilles, une friture à Saint-Ouen ou un lapin à Vincennes, mangés sans épate, sous le bosquet d'un traiteur (Zola, Assommoir, 1877, p. 476). À l'épate. En essayant de produire un grand effet. Et elle rageait, elle si simple et si peu « à l'épate », d'être mêlée aux petites manœuvres qui ridiculisaient sa mère (Gyp, Mar. Chiffon, 1894, p. 204). Un virage trop court au ras du trottoir en face (à l'épate, en pleine nuit !) (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 11). Prononc. : [epat]. Étymol. et Hist. 1846 (Féval, Fils diable, VI, 133 ds Fr. mod. t. 14, p. 58). Déverbal de épater*. Fréq. abs. littér. : 9. Bbg. Darm. 1877, p. 51. − Quem. 2es. t. 1 1970. − Sain. Lang. par. 1920, p. 102. (tlfi:épate)
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