NICHE, subst. fém.
Fam. Plaisanterie malicieuse, farce que l'on fait à quelqu'un, généralement sans méchanceté. Synon. attrape, blague (fam.), farce, tour. Je les prenais [mes filles] sur mes genoux, je leur faisais mille agaceries, des niches (Balzac, Goriot, 1835, p. 287). L'envie me prit de faire à Jeanne une niche de gamin (Loti, Rom. enf., 1890, p. 160). Antoinette s'avisait, en passant, de jouer une niche à son frère, de lui lancer au nez une poignée d'aiguilles de pin, ou de secouer son arbre, en menaçant de le faire tomber (Rolland, J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 838).
Prononc. et Orth. V. niche1. Étymol. et Hist. XIVes. [date du ms.] (Ménestrel de Reims, 413, var., éd. N. de Wailly, p. 211). Orig. incertaine: −soit déverbal de nicher « faire le niais, perdre son temps » (qui serait une ext. de nicher* parce que la fabrication d'un nid représente un très long travail ; v. FEW t. 7, p. 118a et p. 119a, note 16), vivant en Champagne et en Hainaut : cependant ce mot n'est att., sous la forme niger, qu'au xvie s. (de 1567, Baif ds Hug., à 1611, Cotgr.), −soit prononc. hypercorrecte de nique* qui aurait été pris pour une forme pic. (EWFS2 ; Bl.-W.1-5).
STAT. −Niche1 et 2. Fréq. abs. littér. : 532. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 811, b) 622 ; xxes. : a) 709, b) 947 (tlfi:niche)