RÂLEUR, -EUSE, adj. et subst.
I. − Adjectif
B. − Pop., fam. Qui manifeste souvent et mal à propos son mécontentement. Synon. rouspéteur. Et les marmousets râleurs (rien qu'à leurs visages, on voit qu'ils râlent à l'intérieur) (Montherl., Lépreuses, 1939, p. 1513) :
1. ... l'ancien colonial était râleur dans ces moments-là. Il avait jeté un pot de fleurs à la tête de son épouse, et quand Lamberdesc avait fait mine de s'interposer, le mari avait pris un air plus mari que nature pour gronder un : Ah, je vous conseille ! Aragon, Beaux quart., 1936, p. 104.
II. − Subst., pop., fam. Personne qui manifeste souvent et mal à propos son mécontentement. Synon. rouspéteur. Pendant qu'on déliait Leclerc, celui-ci avait commencé un discours : − Parfaitement ! Je suis un râleur et un dur (Malraux, Espoir, 1937, p. 671) :
2. − D'autre part, continua l'Albert, c'était un râleur ce type. − Pourquoi ça ? demanda René. − Il s'est mis à engueuler son voisin. − Pourquoi ça ? demanda René. − Il prétendait qu'il lui marchait sur les pieds. Queneau, Exerc. style, 1947, p. 193.
Prononc. : [ʀ ɑlœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1571 ralleur « qui râle (d'un malade) » (La Porte, Epithetes, s.v. malade), attest. isolée ; 1923 (Lar. univ. : râleur, euse. Personne qui réclame, qui grogne sans cesse). Dér. de râler* ; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 23. (tlfi:râleur)