Maurice Gillet publie le 3e supplément, millésime 2025, de son Jean-foutre et la marie-salope, prénoms dénigrés, dévoyés ou encanaillés, disponible sur Archive.org
JeuMeu récidive : après un Dictionnaire de l'argot-Baille, il publie un Dictionnaire de l'argot brution aux éditions Maia
30 jours pour jacter comme mézigue, de Sylvain Vanderesse, est paru (Mots croisés et autres jeux de lettres argotiques) aux éditions de l'Opportun
■ (hist., trad.) À propos de galant, d'amoureux éconduit ; < ■ (par ext.) dépréciatif général, terme de mépris, visant la qualité : de mauvaise qualité, mauvais, médiocre, nul, faux, faible
Selon CHAU-VIE, à la noix pourrait être une déformation de alénois dans l'expression cresson alénois, variété de cresson amer et piquant employé pour relever les salades ; d'où la locution salade à la noix, salade très âcre, et, fig., chose mauvaise, signalée par Sainéan. (GR)
1817 || ●● la jeune fille se lève et va chercher le dessert qui décide sans retour du sort du poursuivant : au nombre des mets qu'elle apporte s'il se trouve une assiette de noix, le galant est congédié, et la porte de ce logis se ferme sur lui pour jamais. C'est un galant à la noix, est une expression usitée dans le pays pour désigner celui dont les poursuites ont été rejetées, Mercure de France, 4 janvier 1817 (gb) ●● –Amoureux à la noix, dit le berger avec ironie, en se servant de cette expression locale qui signifie un amoureux repoussé, Le Siècle, 1839 (Roland de L.) ●● On s'est jeté dessus, on les a dévorées en buvant à ma sauté, en m'appelant le galant à la noix, ce qui est, dans le département du Nord, la plus mortelle injure qu'on puisse faire à un amoureux, Le corsaire de Desnoyer, 1844 (Enckell) ●● galant à la noix, Dr Ozanam, Le Pays des Landes, dans Le Correspondant, 1858 (J.Hé., bhvf) ●● à la noix, sans valeur, Bruant, 1901 (TLFi)
1922De taille moyenne, mince, plutôt agréable, on voyait tout de suite à son allure équivoque que c'était un « mec à la noix ».source : 1922. Au Lion Tranquille
1957Peut-être becauze il s'est senti les chocottes de voir les poulets qui s'excitaient sur le repassage de Chase, il y va un peu plus mou dans l'emploi de sa ferraille à la noix, de son béton à la godille et de toute la saloperie de camelote qu'il avait.source : 1957?. Dix ans de frigo
1930C'est du travail à la noix. Pour pas beaucoup plus cher, j'aurais pu avoir quelque chose de beaucoup mieux.source : 1930. Les bars des mauvais garçons
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Chronologie et sources
à la noix existe depuis 1817 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.
●● la jeune fille se lève et va chercher le dessert qui décide sans retour du sort du poursuivant : au nombre des mets qu'elle apporte s'il se trouve une assiette de noix, le galant est congédié, et la porte de ce logis se ferme sur lui pour jamais. C'est un galant à la noix, est une expression usitée dans le pays pour désigner celui dont les poursuites ont été rejetées, Mercure de France, 4 janvier 1817 (gb) ●● –Amoureux à la noix, dit le berger avec ironie, en se servant de cette expression locale qui signifie un amoureux repoussé, Le Siècle, 1839 (Roland de L.) ●● On s'est jeté dessus, on les a dévorées en buvant à ma sauté, en m'appelant le galant à la noix, ce qui est, dans le département du Nord, la plus mortelle injure qu'on puisse faire à un amoureux, Le corsaire de Desnoyer, 1844 (Enckell) ●● galant à la noix, Dr Ozanam, Le Pays des Landes, dans Le Correspondant, 1858 (J.Hé., bhvf) ●● à la noix, sans valeur, Bruant, 1901 (TLFi)
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Merci Pierre Enckell ! Je trouve cette expression dans la pièce
Le corsaire de Desnoyer (1844), colonne droite. « BENJAMIN. Eh bien, monsieur, le dessert à Manon était composé d'un énorme sac de noix. DUBREUIL. Pauvre garçon… BENJAMIN. On s'est jeté dessus, on les a dévorées en buvant à ma santé, en m'appelant le galant à la noix, ce qui est, dans le département du Nord, la plus mortelle injure qu'on puisse faire à un amoureux, et Manon, la perfide Manon… (La porte du fond s'ouvre, entre Manon qui mange des noix.) Ah ! la voilà ! Qu'est-ce qu'elle vient faire ici? » Mais : P. Enckell n’a sans doute pas eu accès au texte antérieur que voici, paru dans le journal Le Siècle (25/08/1839), et qui donne un sens un peu particulier à cette expression. Double clic au bas de la colonne 2. « Maître, dit celui-ci en attachant sur Vincent un regard soupçonneux, je croyais pourtant que vous aviez fait la cour à sa fille, Mlle Justine, qui a été élevée dans un pensionnat à Mont-de-Marsan, comme une grande dame… –Oui, oui, répondit le colon un peu embarrassé, un moment j'en ai été amoureux… –Amoureux à la noix », dit le berger avec ironie, en se servant de cette expression locale qui signifie un amoureux repoussé.