MIRONTON, subst. masc.
Arg. Drôle d'individu ; homme quelconque. Madame avait déjà viré toute une bande de mirontons, des escogriffes du concours, et toujours à l'estomac... Des quémandeurs, des ergoteurs, des bafouilleux (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 511). Et comme deux ballots, Voilà nos deux mirontons qui se cherchent des rognes (MARCUS, Quinze fables, 1947, p. 7). Il existait au temps des viocs Un mironton nommé Noé (STOLLÉ, Douze récits hist., 1947, p. 11).
Emploi adj. Frère mironton. Même sens. Le barrage s'est déclenché sur les frères mirontons de l'autre rive (...). Ah ! ils [les Allemands] étaient gonflés (...) même les jeunots c'étaient des soldats, de la bonne graine à bagarre (VIALAR, Morts viv., 1947, p. 417).
Rem. Var. pop. de miroton. V. ce mot, prononc.
REM. Mironton, mot inv. [Dans le refrain de certaines anciennes chans., notamment Malbrough s'en va-t-en guerre] Toi, mironton, mirontaine, Prends l'arme de ce hérosv; Puis, en vrai Croquemitaine, Tu feras peur aux marmots (BÉRANGER, Chans., t. 2, 1829, p. 184).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1901 « individu de sexe masculin » frér's mirontons (BRUANT, p. 335, s.v. nuit) ; en partic. 1936 « individu louche » une bande de mirontons (CÉLINE, loc. cit.). Mot d'orig. peu claire ; l'infl. de miroton* souvent dit à tort mironton est très probable. (tlfi:mironton)
- Orig. obscure/ (GR)
- Mot d'orig. peu claire ; l'infl. de miroton souvent dit à tort mironton est très probable. (TLFi)
- Hypothèse qui n'est pas sûre : mironton serait une altération de mirette, l'oeil, organe et outil de travail de tout bon surveillant. (Le boeuf mironton est fait avec les restes de viande et de bouillon gras à la surface duquel on trouve les yeux). (Armand2012)