CABÈCHE, subst. fém.
Fam. Tête. Dans cinq minutes, ils seront plus de cent à me contempler (...), entrechoquant leurs cabèches pour mieux me voir (T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 120) :
Un des tirailleurs entend, en passant, de quoi l'on parle. Il nous regarde, rit largement dans son turban casqué, et répète, en faisant : non, de la tête : « Pas kam'rad, non pas kam'rad, jamais ! couper cabèche ! » Barbusse, Le Feu, 1916, p. 52.
Prononc. : [kabε ʃ]. Étymol. et Hist. 1879 arg. « tête » (Abbé G. Moreau, Souvenirs de la Petite et de la Grande Roquette, II, 354 : Couper la cabèche). Empr. à l'esp. cabeza « tête » (déjà empr. une 1re fois aux xvie-xviies. sous la forme cavèche, v. Hug.), lui-même issu du lat. vulg. capĭtĭa « id. », forme qui remplaça caput sur le territoire ibérique (v. Cor.). Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 284. (tlfi:cabèche)
Ne paraît usuel que dans la locution sabir (couper la cabèche) (Esnault1919)
- Forme angevine de caboche. (SAINXIX)
- Forme provinciale parallèle à caboche. (SAIN-TRANCH)
- Doublet de caboche. Vient du latin caput. (Dech1918)
- Esp. cabeza « tête », bas lat. capitia « tête », de caput. (GR)
- Empr. à l'esp. cabeza « tête » (déjà empr. une 1re fois aux XVIe-XVIIes. sous la forme cavèche, v. Hug.), lui-même issu du lat. vulg. capĭtĭa « id. », forme qui remplaça caput sur le territoire ibérique. (TLFi)
- Emprunt à l'espagnol : germania (FrançoisPléiade).