C.− Fig., pop., vieilli. Qui est dans une position, une situation bien établie, avantageuse ; en partic., qui est riche :
4. Ah ! si vous n'aviez pas les moyens, ça serait autre chose ; je vous enverrais aux pelotes, ça n'f'rait pas un pli, mais du moment que vous êtes calé, mon joli petit monsieur, − (...), − il n'y a pas à hésiter, faut-y mettre le prix. J. Lévy, Gosses de Paris, 1898, p. 37. (tlfi:calé)
- calé p./adj. non conv. ARGENT "riche" - FEW (16, 312a), 1803, Boiste ; absent TLF.
- 1781 - «FANCHON [...] Mame Simonne, a' ne veut pas que son fils m'épouse, par rapport qu'alle est riche, elle, & qu'en fait d'écus mon père n'est pas calé.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 3 (Cailleau) - P.E.
- 1788 - «C'est moi qui paye. Sarpebleu ! ça s' rencontre bien. J'ai reçu hier mon prêt ; je suis encore calé.» [J.C. Gorjy], Blançay, II, 96 (Louis) - P.E.
- 1802 - «C'est là un jeune homme calé, qu'a d'z'écus, et un joli état.» Henrion, Les Amours de la Halle, 3 (Barba) - P.E. (bhvf:calé)
- Dans l'argot du peuple, à qui il semble qu'un homme calé ne peut plus tomber ni mourir. (Delvau1866)