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Citations relevées dans “Les jolis soldats. Tableau militaire, civil et vaudeville, imité de Charlet […] Représenté pour la première fois, à Paris, sur le théâtre des Variétés, le 4 novembre 1826”

  • À droite une guinguette avec l'enseigne : au moulin d'amour. À gauche une autre guinguette avec l'enseigne : aux bons lapins. – (lapin, guinguette)
  • Allons, partons, mon petit gros ! nous devrions déjà être revenus du marché. […] –V'là une heure que je vous attends, père Bombarde, c'est vous qui êtes dans les traînards. – (traînard)
  • POULOT. –V'là une heure que je vous attends, père Bombarde, c'est vous qui êtes dans les traînards. BOMBARDE, montrant sa jambe [il a une jambe de bois]. –Que veux-tu, mon petit Poulot, ça ne va plus que d'une aile. POULOT. –Oh ! ça ne vous empêche pas de lever le coude. – (78628, lever le coude)
  • Perdre la quille, c'est rien ; (Il frappe sur sa jambe.) c'est perdre la boule qu'est tout, et je ne l'ai pas perdue, la boule !… – (quille, perdre la boule)
  • j'ai envoyé mes états de service là-bas, et je me suis fait z'octroyer une bonne pension avec laquelle je vivotte, moi et ma fille… – (vivoter)
  • C'est tout le portrait de sa mère. – (être le portrait de)
  • Et mam'zell' Dumillet, la grainetière du coin, qui vend des sabots à tout le faubourg. – (coin)
  • –Et mam'zell' Dumillet, la grainetière du coin, qui vend des sabots à tout le faubourg. –Et qui s'est fait émanciper il y a deux mois. Elle n'est point mal non plus… – (pas mal)
  • Jean Pichu, dit l'élancé, c'est un joli petit troupier qui promet. –Et qui tiendra… – (78629)
  • Le petit Chauvin est épris de mes charmes depuis le jour qu'il est tombé au sort, et je lui ai promis que quand il aurait fait son temps, comme soldat, je le prendrais à mon service, comme mon mari – (65571, faire son temps)
  • C'est dit, et je vous fais compliment à chacune, de vot' cavalier. –Mais j'ai le coup d'oeil assez sûr. –Et moi, je n'ai pas la main malheureuse. – (avoir la main heureuse)
  • –Vous êtes amoureuse ? –Et d'une fière force ! – (fier X)
  • et avec ça qu' les filles ont toujours une pente pour le fruit défendu. – (avoir de la pente pour, avec ça que, 63869)
  • Si bien que quand on parle de noce, ça m'fait venir la chaire [sic] de poule, quoi ! – (chair de poule)
  • J'en toucherai un mot au père Bombarde… c'est pas un Turc. –Ni un Janissaire… il a aimé dans son temps, il sait ce que c'est que l'sentiment – (toucher deux mots, Turc)
  • Vîte amusons-nous, / Dépêchons-nous, / Car, en ménage, / Les plaisirs sont courts, / On n' se marie pas tous les jours. – (c'est pas tous les jours que)
  • Oh ! la, la ! Encore deux noces qui me passent devant le nez ! Ah ! mon pauvre Fringant, ça va joliment te monter la tête ; faut que je lui donne le signal que je suis seule. – (houlala, passer sous le nez, monter la tête)
  • Ce n'est pas ici comme à la conscription, où je n'ai jamais pu obtenir un bon numéro : j'ai tiré pour mon compte et pour celui des autres, et il m'a fallu toujours rester de planton, comme un infirme aux bons lapins. – (78631)
  • Mais j'aurais pu attraper un cordon, et ça ne nuit point à la boutonnière… – (78632)
  • et ton père me verrait d'un oeil plus affable ; parce que je n'ai pas servi il me regarde comme un bon à rien. – (bon à rien)
  • Mais il dit comme ça que vous lui enlevez toutes ses anciennes connaissances… tous les anciens vont boire chez vous. FRINGANT. –Aux bons lapins… ils sont là à leur poste… et les jeunes conscrits vont chez vous, au moulin d'amour ; c'est justement ce qui me taquine. VICTOIRE. –Ah ! mon Dieu, je n'y tiens pas… ils ont l'air si maladroit, c'est des vrais Jean-Jean. FRINGANT. –Oui ! des Jean-Jean… Encore hier, là… vous étiez assise avec l'enfant de la mère Cholet. Vous teniez son pantin sur vos genoux… et j'ai entendu un Jean-Jean qui vous disait : « Je voudrais t'être seulement à la place du Porichinelle [sic]. » – (jean-jean)
  • VICTOIRE. –Vous êtes aussi trop jaloux, Monsieur Fringant… FRINGANT. –Vaut mieux être ça qu'autre chose ! – (78633)
  • Tenez, mamzelle, c'est aujourd'hui la fête des Victoires. Il faut que je triomphe et que notre union soit pataraphée [sic], ou ni ni c'est fini… – (n i, ni, c'est fini, 78634)
  • Le premier qui vous parle… qui vous regarde… qui… suffit, on verra si je suis un capon ou un mioche ! – (mioche, capon)
  • Laissons là cette discussion, voisine, je vous remercie tout d'même, de m'avoir donné l'bras pour revenir du marché – (66794)
  • ma fille ne sera jamais la femme de vot' garçon ; il me faut pour elle un troupier fini, et vot' fils, malgré toutes ses bonnes qualités, ne fera jamais qu'un clampin. –Mon fils un clampin ! s'il vous entendait ! – (clampin)
  • –Je ne vous dis pas qu'il n'est point le fils de son père… mais ma fille ne sera pas pour lui. –Mon coq n'en chantera pas moins. –Vot coq me fait l'effet d'une poule mouillée. –Alexandre-César Fringant, une poule mouillée ? – (78635, poule mouillée)
  • J'étais un autr' luron, / Dans mon tems, je l'répète, / J'faisais comme un bastion / Sauter une fillette, / Sauter l'bouchon / Comme un tendron – (luron)
  • Monsieur Bombarde, j'ai déposé vos provisions, je vas jouer un peu avec mon frère. – (je vas)
  • Dites-donc, monsieur Bombarde, c'est-y vrai ce que dit mon frère ? – (ti)
  • –Et qu'est-ce qu'il dit, ton frère ? –Il dit que vous avez une jambe de bois de naissance. –En v'là une bonne… A-t-il l'esprit ouvert ce petit coquin-là. – (une bien bonne)
  • Qui va là ? Tu es Français ou tu n'es pas Français, si tu n'es pas Français, je t'enfonce. – (78636)
  • j'attends deux jeunes et belliqueux soldats qui m'ont donné rendez-vous à ce poteau… c'est bien lui que j'embrasse, il s'agit d'une affaire. –C'est pour une affaire, dites-vous. C'est ici le terrain. (Allant à la porte de la guinguette.) Ma mère, ma mère, v'là encore un duel, plumez les canards. – (affaire)
  • Qu'est-ce qu'il dit donc, le jeune gargot ? – (gargot)
  • Arrivez donc, conscrits, je vous attends sur le rendez-vous de l'honneur. –Ah ! çà, c'est donc pour tout d'bon !… et il n'y a pas moyen de tourner la chose au bon côté ? – (pour tout de bon)
  • Eh ! bien, oui, je t'en veux, parce que tu en veux à une jeune particulière qui ne veut pas de toi, je te le dis, moi. – (particulier)
  • Excusez, c'est que nous avons du bon vin à huit. – (vin à douze)
  • c'est que nous avons du bon vin à huit. –Tire toujours, nous le boirons à quatre ou à trois, s'il y en a un qui vienne à manquer l'appel. – (toujours, manquer à l'appel)
  • je suis pour l'honneur de l'uniforme, moi. Néanmoins, Chauvin et Jean Pichu sont de bons enfans qui sont dans leur raison respective, s'il y avait la moindre tache au ponpon, je ne dis pas, mais il n'y a eu ni gros mots, ni gestes contradictoires, et ils ont tort de vouloir se battre pour une beauté qui n'est peut-être disponible ni pour l'un ni pour l'autre. – (78637, je ne dis pas, 53449)
  • elle a accepté de moi pour la fête un bouquet de roses ponpon [sic], seulement elle m'a recommandé le motus. – (motus)
  • Ah ! dieu de dieu, si c'était elle, quelle thuile ! – (Dieu de Dieu !, tuile)
  • elle m'a recomandé le motus. […] –Et moi, je lui ai donné un bouquet de marguerites qu'elle doit mettre ce soir à la danse, seulement elle m'a prié de garder le silencium. – (78638)
  • Et vous autres, troupiers de garnison, qui riez comme des … –Comme des quoi, chinois ? – (chinois, 78639)
  • Dis donc, plume-oison, tu oublies que nous, les témoins, nous ne sommes pas faits d'hier, tu ne sais donc pas que nous avons affronté les crocodiles du Nil, et tu viens te frotter à nous, toi – (78640, ne pas être fait d'hier, dites donc, s'y frotter)
  • mais quand je te dirai que j'ai vu de mes deux yeux, vu particulièrement en Égypte, des serpens à sonnette avaler des caporaux comme des cornichons, et étouffer avec leur queue des tambours-majors et même des sapeurs-pompiers. – (vu de ses yeux vu)
  • et je suis homme à vous tenir tête à tous, l'un après l'autre ou tous ensemble, aussi ferme que la colonne de la place Vendôme – (78642)
  • Quel est de ce port-d'arme de farceur n. 1. Ayons donc la tête et les yeux à quinze pas et mobile. – (numéro un)
  • Mais qu'est-ce qu'il a donc ce méchant héros de guinguette ? – (78643)
  • Vous jugez bien que d'après ça il faut dégainer, car pour avoir ma Victoire, il faudra avoir ma peau. – (avoir la peau de)
  • Non, mes braves, non, vous ne vous battrez pas, morgué ; j'ons tout entendu, et je suis content du fils de la voisine. – (morgué)
  • demain avec l'aurore aux doigts de rose et de marguerites, par illusion [sic] aux bouquets, nous reprendrons le fil de la précédente conversation – (78644)
  • nous reprendrons le fil de la précédente conversation, avec le fil du briquet ou du bancal, suivant l'ordonnance de l'uniforme. – (bancal, briquet)
  • Écris à ma respectable mère que je suis malade à l'hôpital, et qu'elle m'envoie de l'argent vivement. –Ah ! comme c'est ça ! –C'est une couleur. – (couleur)
  • Au beau sesque… il est l'ornement du civil et la conquête du militaire, qui voltige sur le sein de chaque fleur, comme le papillon léger. – (sesque)
  • Je bois à la santé du rossignol ; c'est chanté aux oiseaux, Belle-Boule. – (78645)
  • –Vous vous appelez Belle-Boule. –C'est un sobriquet ingénieux que m'a donné les femmes, en raison de mon physique idéal et romanesse. – (78646, boule)
  • Maintenant voici le quart-d'heure du Ravelai. –Un instant, ça me regarde. –À la bonne heure. – (quart d'heure de Rabelais)
  • Estimé de ses chefs, adoré de ses camarades ; ce jeune homme ira loin. – (aller loin)
  • Combien c'est-il ? –C'est rien, c'est moi qui a régalé en attendant mieux. –À la bonne heure… – (78647, régaler)
  • Cinq bouteilles à huit, ça fait… –Ça fait deux francs, les v'là. – (v'là)
  • Je suis satisfait de toi, fanfan, tu es le digne fils de ton père, et Victoire sera à toi quand ta mère voudra. – (fanfan)
  • ne me parlez pas de ces demoiselles de guinguette qui, par état, versent du vin à tous les consommateurs. Celui-ci leur z'y dit une douceur ; celui-là lui pince le bras… cet autre, plus hardi, lui prend la taille… – (78648)
  • Ah ! quel plaisir d'être troupier ! / Dans c'te noble carrière, / Je réponds qu'au monde entier, / Je f'rais mordre la poussière, / Ou je m'enfonc'rais le premier. – (mordre la poussière)
  • Est-ce que vous êtes fou ? –Oh ! que non. –Oh ! que si… – (51767)
  • Il ne faut pourtant pas être incivil ; la politesse est fille de l'honneur ; c'est dire qu'elle est Française. – (78649)
  • Cela m'arrange pour le quart d'heure, Mamzelle – (pour le quart d'heure)
  • Oh ! les hommes !… les hommes !… comme ils sont capricieux !… C'est égal, il m'en faut un, et je veux Fringant, c'est tout juste ce qu'il me faut ; il m'a aimée, il me raimera. Oh ! moi je ne fais pas la renchérie comme tant d'autres. – (faire la renchérie)
  • Fanchon dit qu'ell' verrait / Noyer tous les hommes sans r'gret. / Si l'fait arrivait, tout d'go / Ell' irait se j'ter à l'eau. – (tout de go)
  • Grand Dieu de Dieu, qu'est-ce-que je vois ! – (Dieu de Dieu !)
  • Conscrits, conscrits ! vous avez tous les deux manqué à l'article de l'armistique [sic], vous êtes … –Nous sommes … –Vous êtes des blancs-becs. – (blanc-bec)
  • César est vot' fils, et vot' fils est César ; il ne souffrira pas que deux conscrits [qui prétendent séduire sa bien-aimée] lui marchent sur le pied. – (ne pas se laisser marcher sur les pieds)
  • FRINGANT. Allons, pas tant de raisons. (Appelant.) Père Bombarde, un briquet pour un, s'il vous plaît. […] Les Mêmes, BOMBARDE, apportant un briquet et de l'amadou. BOMBARDE. –Qu'est-ce qui veut allumer sa pipe ? Est-ce toi, mon garçon, qui veux fumer ? FRINGANT. –Non, je fume assez comme ça ! c'est un sabre, que je vous demande. – (briquet, fumer)
  • Vous êtes pour quelque chose dans la querelle ; on m'a manqué, à moi, à vous, à Victoire, à nous tous ; je veux venger tout le monde, restez là, vous serez mon second. – (manquer)
  • Je n'vais jamais du côté d'Surène, / De ce pays j'crains le vin natal, / Ah ! qu'ça fait d'mal ; / Ce vin, dans l'gosier, passe avec peine, / Ah ! qu'ça fait d'mal, / Comme ça vous r'froidit l'bocal. / Mais viv' la Bourgogne ! là tout s'concentre ; / Parlez-moi du vin de Chambertin, / Lorsque ça vous pass' dans l'centre, / Comm' ça réchauff' le fantassin – (bocal, 78650)

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