Pop. Sévère correction, lourde défaite infligée à un adversaire. Synon. pop. raclée, peignée. Nous espérons que le roi va en finir à Montauban avec tous ces enragés du Midi ; nous leur souhaitons une belle frottée, mais non plus, comme faisaient nos pères, la hart et le bûcher (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, 1858, p. 12). J'y ai fichu une frottée qu'il s'en est sauvé (Colette, Cl. école, 1900, p. 316). (tlfi:frottée)
- frottée n.f. non conv. ACT. OBJET "volée de coups" - FEW (3, 787a), 1829, Boiste ; TLF, cit. Sand, 1858 ; L, DG, ø d.
- 1794 - «Vous avez foutu une rincée d'importance / A ces scélérats ennemis de la France : / La clique de Condé, bande déguenillée, / A reçu de vous une fameuse frottée. / Vos généraux en chef, Pichegru et Hoches, / Ne vous commandoient pas les mains dans leurs poches [...]» L'Arrière-petit-fils du père Duchesne, n° 1, 1 - P.E.
- 1797 - «Avant la frottée de Vendémiaire, on ne l'employait plus [le calendrier révolutionnaire] dans la Gazette de France par MONSIEUR Fiévée, et jamais on ne se servoit du titre de citoyen.» L'Orateur des assemblées primaires, n° 3, 15 pluviôse an V, 15 - P.E.
- Compl.GLLF (1807, Michel), Lex.[79], GR[85] (1807)
- 1807 - «FROTTEE. Donner une frottée à quelqu'un ; expression triviale qui n'est pas française. - Frotter les oreilles à quelqu'un.» J.F. Michel, Dict. des expressions vicieuses, 97 (Nancy) - P.E. (bhvf:frottée)