CACHEMITE, subst. fém.
B.− Arg. Cachemitte, cachemar, cachemince (de genre incertain). ,,Cachot`` (L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, 1878).
Rem. Attesté dans tous les dict. d'argot.
Orth. Lar. 19e enregistre cachemite ; Guérin 1892 distingue cachemite (arg. cachot) et cache-mite (poit. jeu d'enfants). dans la docum. on relève la graphie arg. cachemitte, cf. Ch.-L. Carabelli, [Langue de la pègre] ; Le Jargon ou Lang. de l'arg. réformé pour l'instruction des bons grivois, suppl., Vers 1822, p. 6 ; L.-F. Raban, Marco Saint-Hilaire, Mémoires d'un forçat, t. 4, 1828-29, p. 311 ; France 1907. Étymol. et Hist. I. 1725 cachemitte « cachot » (Le Vice puni. dans Sain. Sources Arg. t. 1, p. 330a) ; 1824-29 cachemite (M.B.H.D.S., Jargon ou Langage de l'arg. réformé à l'usage des merciers, porte-balle et autres, éd. Pellerin, p. 8). II. 1878 cachemar, cachemince, supra. I cachemit(t)e peut-être issu par apocope de cache mitoulas « jeu de la main chaude » (1594, Sat. Ménipp. II, 71 dans DG) composé de la forme verbale cache (cacher*) et de mis tu l'as ; v. aussi mite « cachot » et mitard (FEW t. 23, p. 129). II composé du même élément verbal que I et de mar d'orig. obsc. ; peut-être issu par apocope de maraille « foule » (1628, Chéreau, Jargon de l'arg. réformé d'apr. Esn.), même mot que marmaille*, cf. l'ital. maraio « foule » (DEI). − L'adj. mince* pris au sens de « pauvre, misérable » (ca 1463, Dialog. de Mallepaye et de Baillevent, Lacroix, OEuv. de Villon, p. 203 dans Gdf. Compl.).
BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 298. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 215. (tlfi:cachemite)