C.− Loc. adv. À bloc.
1. Complètement, à fond. Serrer, visser à bloc :
3. D'un geste machinal, il repoussait un établi contre le mur, ramassait un clou à terre, fermait à bloc un robinet, rangeait tout ce qui n'était pas à sa place. R. Martin du Gard, Les Thibault, Le Pénitencier, 1922, p. 685.
P. ext. Au maximum :
4. Il ouvre la bouche pour se gonfler à bloc de bon air doux. Giono, Regain, 1930, p. 114.
− Au fig. :
5. Pour moi j'avoue que j'admire en plein ce toupet qu'il a eu ce jour-là. Je l'admire à bloc. Pensons-y, c'était le jour où il avait fait Booz endormi. Il avait couché avec Dieu. Avec Dieu créateur : ... Péguy, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910, p. 730.
6. ... Léon trouve Phiphi Flanchard et, pour le remonter à bloc, il affecte un certain mépris pour sa préalable couardise et feint de le bouder. Gide, Les Faux-monnayeurs, 1925, p. 1146.
2. Vx, MAR. ,,Se dit d'une moufle, quand les poulies dont elle est composée sont rapprochées au point de rendre tout mouvement impossible`` (Littré). Cette moufle est à bloc (Ac. Compl. 1842).
Rem. 1. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixe s. 2. Cf. Barber. 1969 ,,Un pavillon est hissé à bloc lorsqu'il touche la poulie de sa drisse``. Cf. aussi Jal1848 ,,À bloc (...) signifie : contre la poulie.``
b) 1678 mar. (Guillet, Les Arts de l'homme d'épée, L'Art de la navigation) ; d'où 1838 à bloc (Ac. Compl. 1842) (tlfi:bloc)