Au fig., fam.
Fruit sec [P. réf. au fruit qu'on a laissé se dessécher, et qui a perdu sa saveur] Élève qui, faute de réussir au terme de ses études, doit renoncer à la carrière qu'il envisageait. Fruit sec des concours (Flaub., Bouvard, t. 2, 1880, p. 28). Des écrivains scientifiques, fruits secs de l'École Polytechnique (...) discutaient la science actuelle avec un mépris et une certitude que personne ne pouvait combattre (Champfl., Avent. Mlle Mariette, 1853, p. 89).
P. ext. Personne qui a déçu les espoirs qu'on fondait sur elle :
3. stéphan. − Ses tantes l'ont élevé, je lui envoyais les revenus du petit domaine que lui a légué sa mère (...) c'est un fruit sec, pauvre en esprit et en coeur. Si vous lisiez les lettres qu'il m'envoie ! On croirait qu'il parle à un domestique. Camus, Possédés, 1959, 1re part., 1er tabl., p. 932. (tlfi:fruit)
- Said of a lazy pupil unable to pass his examinations. (MAR)
- Vieille complainte saint-cyrienne du Fruit sec : Amis, vous ne changeriez guères / Votre belle épaulette d'or, / Vos jours si brillants, si prospères, / Contre une galette et mon sort. / Je m'abusais dans l'espérance / Dont se bercent les saints-cyriens. / Ce que c'est pourtant que la chance ! / Allons anciens / Pleurez donc moins ! / Morbleu ! pleurez donc moins ! (Maizeroy)