bocard (depuis 1821) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Synonyme de bocard : bordel

Sommaire [masquer]

bocard & boccard ; bocart (1821) #nom masc.
    Citations
    Chronologie et sources
        Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :
    Compléments

bocard & boccard ; bocart `(1821)` `#nom masc.`

■ Café (étab.), grand café ; ■ établissement (péj.) ; ■ (spécialement, prost.) lieu public où vont les filles, maison publique, bordel, maison close ; ■ lieu où il se passe des choses insolites, mauvais lieu

P.-ê. var. de boxon, bocson, avec changement de suffixe. (GR)
Variante de boucard. (DHAF)

synonyme	bordel
usage	prostitution
index	Bocard
datation	1821 \|\| ●● maison de filles, bocard, pop., 1821 ; boccard, Vidocq, 1836 ; grand café, Moreau-Christophe, 1833 (DHAF)
fréquence	028
registre ancien	8
liens	⧉ Argoji ⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB
historique	dernière modification le 2024-07-09 06:07 (+19) r3 (diff)

Citations

1948 Ça se passait à Marseille, dans un bocard, rue Tubaneau source : 1948. Ainsi soit-il
1949 Des jetons à [ décrocher ] écrouler [ la tôle ] [ le bocard ] la tôle ! source : 1949. Casse-pipe (variantes)
1952 Je te parlais d'aventures bien sordides qui se passaient dans les bocards des Halles, rue Mauconseil. C'était plein de viande saoule, bouac. On y amenait des clients pour les mettre en état, tu me comprends source : 1952. Une fille du tonnerre

<3 citation(s)>

Chronologie et sources

bocard existe depuis 1821 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● maison de filles, bocard, pop., 1821 ; boccard, Vidocq, 1836 ; grand café, Moreau-Christophe, 1833 (DHAF)

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Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1821 1833 1833 1836 1840 1846 1847 1853 1862 1866 1870 1877 1885 1889 1894 1896 1897 1901 1901 1917 1920 1930 1948 1949 1951 1952 1952 1971 1981

(:chronologie:)

Compléments

BOCARD, subst. masc.
Arg. Maison de prostitution, lupanar. Aller au bocard (cf. Queneau, Les Enfants du limon, 1938, p. 27) ; ... ça doit sûrement être les rues de bocards ! (Vercel, Capitaine Conan, 1934, p. 38).
Rem. Bocard est de plus en plus remplacé par boxon
− Au fig. Désordre, fouillis, « pagaille ».
Prononc. ET ORTH. 1. Forme phon. : [bɔka:ʀ], [bɔk], [bɔksɔ ̃]. 2. Forme graph. − Lar. 19e, s.v. bocard (arg.) ,,On dit aussi boccard, boc et boxon.`` Cf. aussi Guérin 1892 : ,,Bocard, une des formes de bocson.`` (Noter qu'il est le seul dict. à écrire ainsi cette dernière forme ; tous les autres écrivent boxon). Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e enregistrent boc et mentionnent sous cette vedette les formes bocard, boccard et boxon. Cf. aussi Lar. encyclop. qui donne séparément boc (vx), bocard et boxon. Rob. Suppl. 1970 note bocard d'une part et boxon d'autre part.
Étymol. ET HIST. I.− 1811 bocson « cabaret » (Chanson dans Esn.) ; 1846 « maison de tolérance » (L'Intérieur des prisons). II.− 1821 bocard (Desgranges dans Sain. Lang. par., p. 164) ; 1836 boccard (F. Vidocq, Les Voleurs, p. 26) ; 1858 boc, bocard, boxon (Larch., p. 413) ; 1884 bocart (J. Richepin, Les Blasphèmes, p. 43). I angl. pop. boxon « cabinet particulier de taverne », dér. de box « salon particulier, dans un café » (1712 dans NED) ; II bocard, orig. obsc. ; peut-être forme apocopée de boxon (écrit bocson en 1811) avec suff. péj. -ard* ; le rattachement du mot à bouc (v. boucan) proposé par Sain. Lang. par., p. 379, possible du point de vue sém., fait difficulté du point de vue phonét. ; boc peut être une forme apocopée de bocson ou de bocard ; il est classé par FEW t. 21, p. 507, s.v. bordel parmi les mots d'orig. incertaine.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 4.
BBG. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 173. − Sain. Lang. par. 1920, p. 164, 379. (tlfi:bocard)

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