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Citations relevées dans “Le manuscrit rouge. Mémoires autobiographiques d'un condamné à mort” (1849)

Cette page réunit toutes les citations relevées dans Le manuscrit rouge. Mémoires autobiographiques d'un condamné à mort, avec l'entrée qui y est attachée.

  • Pendant ce discours je pensais en moi-même : Pauvre homme, comme si tu ne ferais pas mieux de me rompre les os, au lieu de me prendre par les sentiments ! – (83021)
  • Alors il me dit : Tu n'as qu'à me suivre, car j'ai ton affaire sous la main. – (sous la main)
  • Ma mère me prévint que j'eusse à choisir un état ; je voulus être pâtissier, à cause que j'aimais fort les gâteaux – (74644)
  • vous craignez pour votre tête, voilà tout : car, voleurs et assassins, ils sont presque tous lâches comme des couleuvres. Un enfant de dix ans un peu résolu les ferait trembler – (83022)
  • À cette époque, janvier 1823, la mode était pour les dames de porter des ridicules qu'elles accrochaient en entrant dans le salon, après en avoir retiré leurs mouchoirs. – (ridicule)
  • Ce fut un beau temps dans ma vie ; j'avais de quoi satisfaire tous mes goûts, et, entre autres, ma gourmandise, car, encore à cette époque, j'étais gourmand comme un loup. – (gourmand comme un loup)
  • envers les femmes que j'ai aimées, je fus toujours de tout cœur, doux et soumis comme un mouton et fidèle comme un chien. – (83024, 83025)
  • Une fois hors d'affaire, je me rends au jardin du Luxembourg, lieu du rendez-vous, et là je trouve mon lâche complice, encore tout pâle – (48267)
  • Arrivés là, nous entrâmes quelque part, et mon argent coula tout entier comme l'eau de la main. Diable ! me dit mon camarade, il ne faudrait pas aller si vite. Bah ! lui répondis-je, avec moi, quand il n'y en a plus, il y en a encore, et quand il y en a encore, il y en a toujours. – (quand il n'y en a plus, il y en a encore)
  • ils sortirent, je les suivis ; il était nuit close. – (64114)
  • Je sais bien que c'est prêcher dans le désert que de te parler morale, car tu as une mauvaise nature qui te mènera plus loin que tu ne penses. – (prêcher dans le désert)
  • M. le maréchal, qui s'était aperçu que je me tenais toujours au port d'armes quand il passait devant moi, s'arrêta un jour et me dit brusquement : Il est impossible que tu aies servi, tu es trop jeune ; comment donc se fait-il que tu aies cette tenue militaire, et que je te voie toujours au port d'armes quand je passe ? Mon maréchal, lui dis-je, c'est vrai que je n'ai jamais été qu'un pékin ; mais quand je vous vois, c'est plus fort que moi, il me semble que je ne suis plus domestique et que je deviens soldat. – (pékin)
  • Mais comment faire ? Allons ! me dis-je, aux grands maux les grands remèdes ! Je vais tâcher de faire filer un volet. Je voulais dire par là : entrouvrir un volet, casser la vitre et prendre ce que je trouverais dans une devanture de boutique. – (faire filer un volet)
  • si j'avais de l'argent, je te tirerais d'embarras ; mais n'en ayant pas, je possède des ressources pour nous en procurer. Si tu veux, sans plus tarder, nous allons dévaliser, précisément dans cette même rue du Bac où nous sommes, un épicier, car il est bien bon. En termes de voleur bon veut dire facile à voler. – (bon)
  • Là, mon camarade tira de son pantalon ce qu'il appelait sa ressource. C'était simplement une pince de fer. En moins de cinq minutes, il eut fait filer le volet. Le carreau une fois brisé, je dérangeai les paquets de bougies qui étaient dans la devanture et je passai à travers le chassis. – (83027, faire filer un volet)
  • Une fois dans la boutique, je vais droit au comptoir ; il était fermé à clé. Je demande le Bibi, ou le Cadet, ou le Bec ou, si mon défenseur l'aime mieux, le Monseigneur, c'est-à-dire la pince. Mon camarade me la fit passer – (cadet, bec, bibi, monseigneur)
  • Mon camarade me la fit passer [la pince à effraction] en me disant : ne fais pas de bruit, car je crois entendre une patraque (patrouille). En effet, une patrouille vint passer, mais, à l'ordinaire, elle ne s'aperçut de rien. D'ailleurs, elle nous avait avertis de trop loin par le bruit qu'elle faisait en marquant le pas. Je n'ai même jamais bien compris cette manie qu'ont toutes les patrouilles d'avertir de fort loin les voleurs qu'elles vont passer, et que, par conséquent, ils aient à se tenir sur leurs gardes. – (patraque)
  • Quand la patrouille fut passée, mon camarade pénétra dans la boutique. Il alluma une petite bougie qu'on appelle un rat. Moi je fis avec ma pince une pesée au tiroir – (83029)
  • Je ne savais à quel parti m'arrêter ; et cependant je n'ai jamais été fort emprunté en fait de ruses. Enfin, à force de me creuser la cervelle, je finis par trouver un moyen. – (se creuser la cervelle)
  • De l'air le plus naturel, je demande si les maîtres n'étaient pas encore rentrés. Le concierge me répond : Comment donc ! mais ils sont rentrés, tout de suite après minuit. Je dis alors : mais ce n'est pas possible ; je n'ai pas entendu nommer le maréchal, et personne ne m'a appelé. –Ah bien ! vous n'êtes pas blanc ; le maréchal a dit en rentrant : Il faut chasser ce butor – (blanc)
  • Beaugrand me retient et me dit : Ne lui fais pas de mal, rien ne porte malheur comme de tuer un lézard, car, c'est l'ami de l'homme. – (83030)
  • D'abord, j'ai toujours aimé les cérémonies religieuses. La musique, l'encens, les lumières, tout cela me porte à la tête, et je me suis vu dans des églises à des moments où je me serais mis à genoux, si j'avais su prier. – (83031)
  • Quand je le rencontrai à la porte de Bobino, il me tendit la main : je lui donnai la mienne machinalement, et comme je le vis presque en toilette, je lui témoignai ma surprise de ce changement d'état ; il me répondit qu'il venait de terminer une affaire qui lui avait procuré quelques ressources. – (affaire)
  • je les quitte pour aller chez un receleur, marchand de ferraille, qui demeurait dans la rue de Sèvres. Il me vend une pince qui avait dejà servi et que je cache dans mon pantalon. – (74472)
  • Quand nous fûmes en présence de M. Gourie, les agents lui dirent : Voilà Poulmann ; il est bon pour le pré, ce qui signifiait que j'allais être envoyé au bagne. – (pré)
  • Quant au malheureux qui devait être marqué, on lui passa une camisole de grosse toile dont l'ouverture se trouvait par derrière. – (marqué)
  • Puis, on passait à la manœuvre de la ficelle. La ficelle n'était autre chose que la chaîne qui reliait ensemble tous les forçats. On entrait ensuite dans un grand corridor, parsemé de paille assez rare, qui devait servir de couche. – (ficelle)
  • Allons, Messieurs, montons en diligence, et en double, et dépêchons ! […] La diligence n'était autre chose qu'une grande charrette où l'on était entassé pêle-mêle ; il y avait cinq forts chevaux boulonais pour la traîner. – (diligence)
  • Jusqu'à midi, nous marchâmes. À ce moment on nous fit descendre pour faire la manoeuvre dans un grand champ. Ce fut d'abord un coup de sifflet, puis les argousins nous crièrent : crachez, mouchez-vous ce qui voulait dire de satisfaire les plus grossiers besoins. – (83032)
  • Parmi les misérables chargés de nous conduire, il y avait beaucoup de ravageurs. Je vais expliquer ce qu'il faut entendre par ce mot. Les ravageurs étaient des gens qui allaient par les rues avec une latte en bois, chercher dans les ruisseaux des clous et même des parcelles de fer. C'était de jour qu'ils se livraient à ce métier. La nuit, ils faisaient filer des volets pour ravager dans les boutiques. Surpris, ils n'avaient qu'à prouver des services rendus à M. Vidocq, et ils étaient jugés dignes de conduire la chaine avec droit de vie et de mort sur les forcats. – (ravageur, faire filer un volet, 83033)
  • Après nous avoir examiné la plante des pieds et nous avoir enfoncé les doigts dans la bouche pour voir si nous n'avions pas de ressorts de montre, ils ne trou- vèrent rien, et pourtant quelques-uns d'entre nous ne manquaient pas de bastringues , petites scies très-fines bonnes à scier le fer. Mais elles étaient si bien cachées, qu'il était impossible de les découvrir. – (bastringue)
  • Au matin on s'aperçut qu'il était mort, et quand on voulut lui retirer son collier, force fut aux argousins de lui mettre les genoux sur le ventre pour le ployer, car il était raide comme un marbre. – (raide comme un marbre)
  • Après la distribution, un vigoureux coup de sifflet se fesait entendre, et puis on entendait ces cris : « Allons ! abattons-nous, et que chacun dorme, ou fasses [sic] semblant. Sans cela, gare la trique ! car il y a longtemps que margot la ribotteuse n'a fait son jeu. » – (60822, 83035)
  • La plupart de ceux qui s'offraient pour en faire partie, étaient en général des chevaux de retour, qui savaient à fond les pratiques de la chaîne. – (83036)
  • Quand les argousins s'aperçurent de la disparition de notre camarade, ils armèrent leurs fusils en nous menacant de faire feu sur le premier qui aurait l'air de faire le moindre mouvement. Ils s'adressaient surtout au cordon où j'étais, et qu'on appelait le cordon des malins. – (malin)
  • La nuit de l'évasion de Guerre, nous fûmes deux qui parvinmes à scier, non pas notre collier, car le bastringue que nous avions, ayant déjà servi à Lamy, était trop fatigué ; mais nous pûmes rompre le premier maillon dans lequel le collier était passé. – (bastringue)
  • On sait que je suis un vieux militaire qui aime la justice ; et, par ma croix d'honneur ! je vous jure qu'on n'osera vous faire aucun mal. – (83037)
  • pendant ce court trajet nous eûmes carte blanche pour acheter tout ce qui pouvait nous venir en fantaisie. Nous profitâmes de cette liberté pour escroquer tous ceux qui venaient, hommes et femmes, nous apporter du pain , du vin et des fruits. – (carte blanche)
  • il pleuvait à verse, ce qui se rencontrait à merveille. – (tomber à merveille)
  • en alléguant que j'avais obtenu une permission de trois jours pour terminer quelques achats que j'avais à faire au bagne, lesquels consistaient dans une provision de cocos gravés par les forçats. – (7152)
  • Ma foi me dis-je, tout chemin mène à Paris comme à Rome. Allons au nord, et par la grande route ! – (tous les chemins conduisent à Rome)
  • Où avez-vous laissé mon fils ? À Versailles, madame, car il était rendu de fatigue et ses jambes étaient gonflées à crever. – (rendu)
  • Allons, allons, à table, mes amis ! je n'ai pas tué le veau gras, mais j'ai un beau dinde qui n'en sera que meilleur, et vive la joie ! – (75769)
  • C'etait une superbe femme,de 54 ans, il est vrai, mais qui tenait de son âge, au lieu de la pesanteur, une sorte de majesté. Ses cheveux étaient noirs comme des plumes de corbeau, et ses yeux ardents auraient fait peur à tout autre que moi. – (83038)
  • Charles me dit : Tu vois tout cela ; eh bien ! il viendra un jour où tu en auras ta part, car je n'ai pas d'enfants, et, si je suis riche, tu pourras l'être aussi. Je répondis que je n'avais pas compté sur les souliers d'un mort pour me chausser, et qu'il me suffisait d'avoir un aussi bon frère, sans me préoccuper de ce qu'il pourrait laisser après lui – (83039)
  • Alors, tirant ma montre d'or, je dis : Monsieur le secrétaire voudrait-il me donner l'heure afin que je règle ma montre ? Tiens, dit-il, vous avez une tocante d'or. Ah ! monsieur le secrétaire dévide le jars ? (parle argot.) Que voulez-vous, j'en vois tant de votre espèce [forçats] qui le parlent, qu'il m'en est resté quelque chose. – (toquante, dévider le jars)
  • Aussi, descendre de l'arbre, placer l'échelle contre la fenêtre, entrer dans la chambre, prendre les écus, descendre et remettre l'échelle à sa place, tout cela fut fait en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. – (en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire)
  • Ma soeur alla à la préfecture ; elle en revint radieuse de bonheur, et, en se jetant dans mes bras, elle me dit : Sauvé ! sauvé ! M. Lebon a consenti. Cela me parut fort ; justement j'avais une course à faire, j'en profite pour me rendre à la préfecture, à mon tour. – (83040)
  • Ah ! voici : je n'ai pas dit le fin mot à votre soeur. Je puis donner un passeport jusqu'à la frontière, et là vous l'échangerez contre un autre à l'étranger. – (savoir le fin mot)
  • Cette fois ma mère n'osa pas me gronder ; car, au fond, elle me craignait comme un loup. – (83041)
  • Sa tante logeait dans la même rue au rez-de-chaussée des pierrots, ce qui veut dire au sixième étage. – (rez-de-chaussée des pierrots)
  • Pour me distraire, je me remis à voler par ci, par là, mais seulement pour m'entretenir la main. – (se faire la main)
  • J'ajoutai : que voulez-vous ? je suis né sous une mauvaise étoile. Je sens que le vent de la fatalité m'emporte malgré moi, et qu'il faut que tôt ou tard je fombe dans l'abîme. – (né sous une bonne étoile)
  • Nous entrâmes dans un cabaret où nous nous mîmes à déjeûner en tête à tête, comme une paire d'amis. Nous avions besoin de nous refaire, aussi nous n'y plaignîmes rien. Je me fis servir, pour dessert, une omelette de douze oeufs et je bus dans tout mon repas toute une cruche de cidre. – (se refaire, ne pas plaindre qqchose)
  • Il faut pourtant bien que vous preniez un parti, sans quoi on va vous fourrer en prison. – (fourrer)
  • Il s'appelait Auguste Pepin. C'était bien l'être le plus laid que j'aie jamais vu de ma vie. Bègue, l'oeil louche, le poil roux et brêche-dent ; son visage était une grimace, et il était affreux quand il riait. – (brèche-dent)
  • Je lui demandai ce qu'il faisait. Il me répondit : Je vais au gras ; ce qui veut dire qu'il volait du plomb. Je lui proposai d'y aller avec lui. Il le voulut bien. Nous allons ensemble en découvert (à la recherche de quelque aventure.) – (gras, à la découverte)
  • Nous enfilons la traverse, et à Saint-Denis nous montons en coucou pour rentrer à Paris. – (coucou)
  • Nous nous associons, toujours pour aller au gras, mais voyant que Divert et Moisseron tremblaient sans cesse après quelques expéditions nocturnes plus ou moins heureuses, je dis à Pépin : Plantons-là ces deux imbéciles – (gras)
  • Plantons là ces deux imbéciles, qui sont comme des bâtons dans nos roues. J'ai en tête un projet, un assassinat magnifique ! – (mettre des bâtons dans les roues)
  • après avoir soupé comme un roi – (comme des rois)
  • Nous étions à prendre le café avec tout son accompagnement, c'est-à-dire le gloria, la rincette, la sous-rincette et le pousse-tout – (gloria, rincette, sous-rincette, pousse-le-tout)
  • je vous préviens que je n'ai pas d'outils pour mettre les portes en dedans. Comme personne ne répondait, je dis : Eh ! bien, comment voulez-vous que je fasse ? vous croyez donc qu'on enfonce des portes en soufflant dessus ? Moi, je n'ai qu'une hâche, observa Pepin. C'est tout autant qu'il m'en faut, lui dis-je. – (mettre la porte en dedans)
  • J'enfonce la première [porte], je ne trouve rien ; dans la seconde, il y avait une malle pleine d'objets ridicules, provenant sans doute du déménagement d'une cuisine. Je trouvai la mystification un peu forte ; un instant même je crus que mon guetteur m'avait tendu une souricière. Je descendis en toute hâte pour lui faire son compte ; il avait disparu – (être un peu fort, souricière, 83044)
  • Arrivés à Sèvres je demandai à mon camarade, en manière de conversation, s'il ne se sentirait pas de force à arrêter quelqu'un sur la route ? Ce sont de ces choses, me dit-il, que je n'ai jamais faites. Je lui répondis qu'il y avait un commencement à tout. – (il y a un commencement à tout)
  • Ce pauvre diable se mit à trembler, et j'entendais ses dents qui claquaient comme des castagnettes. – (jouer des castagnettes)
  • J'appelai Pepin qui se tenait à l'écart, et qui était lui-même plus mort que vif. – (plus mort que vif)
  • Je dis ensuite au patient de lever la main et de dire : Patte de Loup. Puis je le fis asseoir sur une pierre en lui recommandant de ne pas bouger jusqu'à l'arrivée de mon détachement, car, s'il bougeait, mes camarades n'auraient pas de pitié de lui et, le trouvant sans argent, ils ne manqueraient pas de le tuer, par dépit. Restez donc là, mon brave homme, et quand vous les verrez, vous leur crierez : Patte de Loup ! qui vive ? Alors ils vous répondront : Patte de Scorpion ! amis ! et vous prenant pour un des nôtres, si vous n'allez pas à eux, ils ne viendront pas à vous. – (83045)
  • Mais, me dit-il : Je vais geler sur cette pierre. Je répondis : Ne vaut-il pas mieux se geler que d'être assassiné ! – (61610)
  • La chose allait peut-être s'arranger, lorsque malheureusement deux gendarmes vinrent à passer, auxquels mes interlocuteurs me livrèrent. J'eus beau protester, les gendarmes ne voulurent rien entendre. Ils me conduisirent au poste de la barrière du Maine, où je fus mis au violon jusqu'à neuf heures du matin. – (violon)
  • Lors de ce petit jugement, il y avait sur le même banc que moi deux malheureux terrassiers prévenus de vagabondage. Ces malheureux avaient eté trouvés endormis dans un champ de blé ; et comme, les trois nuits précédentes, ils avaient dormi à la belle étoile il leur fut impossible de justifier d'un domicile quelconque pendant ce temps, renvoyés qu'ils étaient, faute d'argent par leurs logeurs. – (à la belle étoile)
  • Elle me dit : M. Poulmann, j'aurais quelque chose à vous dire. Je lui répondis : Madame, nous sommes seuls, il n'y a personne de trop. Je ne sais, ajouta-t'-elle, comment vous dire cela. Oh ! diable ! lui répliquai-je en riant, il paraît que c'est du sérieux. – (65862)
  • Je pense que vous n'attendez pas que j'irai faire le coup de poing avec lui. Je ne le connais pas, je ne l'ai jamais vu, je n'ai aucune raison, à part l'intérêt que vous m'inspirez, de lui en vouloir à cet homme. – (faire le coup de poing)
  • Ne connaîtriez-vous pas une maison où vous pourriez être en sûreté ; car, moi-même, n'ayant pas de gîte, il me serait bien difficile de vous en procurer un. Louise me répondit qu'en dehors de moi, elle ne savait à quel saint se vouer. – (ne plus savoir à quel saint se vouer)
  • Enfin, comme il faut prendre son crédit où on le trouve, je dis à Pierre Nue-Tête que j'allais chercher Louise et que sans lui dire où elle allait, nous la mènerions à l'hôtel en question. – (83046)
  • La grosse femme fut bientôt en train de préparer le souper, qui se composait de côtelettes aux cornichons, d'une omelette au lard et d'une salade de barbe de capucin ; plus trois bouteilles de vin à six, et un énorme morceau de fromage de Marolles. – (vin à douze)
  • Puis, nous restâmes quelques instants Pierre Nue-Tête et moi à parler politique ; après quoi, nous sortîmes, ayant dans la pensée une affaire assez scabreuse, mais dont le résultat devait être des plus brillants. – (83047)
  • il fut reconnu par un camarade du bagne, lequel se présenta à lui pour le faire chanter, c'est-à-dire pour le rançonner, à peine de le dénoncer s'il n'en obtenait rien. – (faire chanter)
  • il louche et il s'épuise de contorsions pour saluer avec plus de grâce. Mais c'est égal, je l'aime voilà huit jours parce que je sais qu'il porte sur lui, depuis cette époque, en papier Joseph, l'héritage d'une quatrième tante, la seule qui survécut, hélas ! de trois autres qu'il a mangées. – (papier Joseph)
  • C'est donc un poupon que tu nourris ? Mais oui ; et voici comment : ce monsieur a la manie du jeu, et, malgré ses prétentions il y est de la force d'une guimauve. Dès-lors, tu comprends qu'aujourd'hui, après déjeuner, il ne serait pas mal de lui donner une leçon, et surtout de la lui faire payer. Il a 10000 francs sur lui. – (nourrir un poupon)
  • Nous étions treize à table, ce qui me fit plaisir, parce que je me suis toujours fait une loi de heurter la superstition. – (treize)
  • Le déjeûner fut très gai. […] Quand nous fûmes un peu en train, Thomas Bigorne voulut conter une histoire. – (en train)
  • Voyant que cela allait se gâter, je changeai le cours de la conversation en proposant une partie de jeu après le déjeûner. – (46273)
  • pendant quatre heures que durèrent les parties, je ne cessai pas de causer au coin du feu avec Louise, dont la conversation me rendait insensible soit aux pertes soit au gain de mon partner. – (83048)
  • Seulement, je me promis bien de me venger de Pierre Nue-Tête, à la première occasion – (76838)
  • Qu'il soit fait comme ton coeur t'inspire : Oui, fuyons, je te suivrai jusqu'au bout du monde. – (suivre au bout du monde)
  • cet infâme Paris qui me sépare de toi à chaque instant, et où l'on ne peut faire un pas sans voir luire les yeux de la police. – (83049)
  • Eh ! bien, soit, répondit Louise, va et je vais t'attendre dans l'auberge de ce village. Ce n'était pas mon compte, parce que, ne sacbant pas au juste le temps et les nécessités que pouvait entraîner ce vol, je ne voulais pas m'exposer à laisser Louise toute seule bien au delà du temps que je pouvais prendre pour accomplir mon dessein. – (83050)
  • Une averse survint qui nous forca de nous arrêter dans un petit village où nous mangeâmes du boeuf à l'huile, arrosé d'un vin blanc qui n'était pas de la petite bierre, mais dont Louise ne voulut pas à cause qu'il sentait la pierre à fusil comme une vieille carabine. – (ce n'est pas de la petite bière, pierre à fusil)
  • Je la pris dans mes bras; l'amour et mon projet me donnaient des ailes. En moins de rien nous fumes à la porte de Jeanton. – (donner des ailes)
  • Il me répondit qu'il avait encore du veau. Je ne suis pas très fort, répliquai-je, sur cet animal que je retrouve partout. Mais enfin, si vous n'avez pas autre chose, il faudra bien nous en contenter. J'ai aussi une douzaine d'oeufs, ajouta l'aubergiste. À la bonne heure ! lui dis-je : va ! pour le veau et une forte omelette, d'autant que, sur le point de nous coucher, il ne faut pas trop nous charger l'estomac. – (va pour X)
  • J'avisai aussi une petite corbeille renfermant une somme de quarante-sept francs en petite monnaie et deux francs de monnaie de billon. – (monnaie de billon)
  • L'infâme recéleur supposait que je revenais de quelque riche expédition et il espérait avoir le plus clair dans le bénéfice des dangers que j'aurais courus. – (le plus clair de)
  • je renvoyai les enfants après leur avoir amicalement pincé les joues. – (83051)
  • ce que je viens d'apprendre de cette pauvre fille Chevauché ! J'en ai le coeur brisé. Figure-toi que voilà deux jours qu'elle est sans pain, ne sachant plus que dire à ses cinq enfants qui lui demandent à manger. – (83052)
  • J'étais armé de mes pistolets, blotti dans le recoin le plus ténébreux de l'escalier, l'oreille au guet, j'attendis jusqu'à une heure du matin. – (36068)
  • Je ne tenais pas à la vie, mais j'avoue qu'il m'eût semblé pénible de monter à l'échafaud sur les indications de Louise. – (83013)
  • Oh ! alors, je ne me contins plus, et, ajustant mes deux pistolets, je m'écriai : si l'un de vous fait un pas, je le brûle. – (brûler)
  • Vos papiers, me dit-il ? Les voilà, répondis-je, en voulant faire feu de mes deux pistolets ; mais ils ratèrent l'un et l'autre. – (rater)
  • Là, je m'aperçus que je n'avais pas de calles, et je perdis une demi heure à en fabriquer quelques-unes à l'aide de mon couteau. J'étais dans un endroit où le bois ne pouvait guère me manquer. J'engagai d'abord ma pince entre la porte du bureau et le chambranle ; puis, je posai une de mes calles, et ensuite, comme cela se pratique, je plaçai ma pince plus haut ; mais elle s'enfonça dans le chambranle, lequel était en plâtre. Aussi, malgré tous mes efforts, je fus obligé d'abandonner la porte et d'essayer de la fenêtre. – (74472)
  • je déjeûnais dans un tapis-franc du faubourg du Temple – (tapis-franc)
  • Quand M. Allard fut un peu revenu de sa surprise, je lui demandai s'il savait sur quelles indications j'avais été arrêté avec Louise à la Chapelle Saint-Denis. Oh ! mon Dieu ! c'est bien simple me répondit M. Allard. Le maréchal-des-logis et le gendarme qui venaient derrière vous sans intention aucune ont été croisés par un homme qui leur a dit : En voilà deux qui sont bons. Là dessus, le maréchal-des-logis vous a priés de les suivre, et vous savez le reste. – (83053)

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