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définition : bastringue (depuis 1821)

bastringue
■ Scie, scie pour scier le fer, faite d'un ressort de montre (ou de pendule) ; lime fine ; ■ ensemble des outils du voleur, trousse de voleur, étui dissimulable dans l'anus ou qu'on peut avaler, contenant divers petits objets utiles aux criminels (argent, scie) ; étui contenant un ressort de montre dentelé (servant de scie)

bastringue & (batringue) (1821) #nom masc., nom fém.

■ Scie, scie pour scier le fer, faite d'un ressort de montre (ou de pendule) ; lime fine ; ■ ensemble des outils du voleur, trousse de voleur, étui dissimulable dans l'anus ou qu'on peut avaler, contenant divers petits objets utiles aux criminels (argent, scie) ; étui contenant un ressort de montre dentelé (servant de scie)

↓ fréquence : 021 | registre ancien : 9

Citations
  • 1850 les bastringues sont les outils dont ils se servent ; ces derniers sont composés d'une scie à refendre faite avec un ressort de pendule ou de montre, d'une monture en acier, et d'une petite poignée en bois source : 1850. La légende noire du bagne
  • 1829 –Comme ci, comme ça, à dix longes ; et toi ? –À vioc ! mais j'ai un bastringue source : 1829. Mémoires d'un forban philosophe
  • 1829 A l'aide bu bastringue, il ne nous fut pas très difficile de couper nos colliers source : 1829. Mémoires d'un forban philosophe
  • 1829 Après s'être déboutonné, Taupin retira de ses voies basses un étui d'argent contenant un bastringue et tout ce qu'il fallait pour le monter source : 1829. Mémoires d'un forban philosophe
  • 1829 avec un ressort de montre, je fabriquai un bastringue pour couper ses fers source : 1829. Mémoires d'un forban philosophe
  • 1845 Le forçat qui s'évade emporte toujours avec lui nécessaire qu'il a fabriqué. Ce nécessaire est une boîte en bois ou un étui en fer qui contient souvent une paire de moustaches [etc], un bastringue, quelques instruments source : 1845. Les bagnes ; histoires, types, moeurs, mystères
  • 1845 une fois qu'il est parvenu à couper ses liens avec le bastringue ou la lime, il a moins à redouter l'inspection des fers, que le condamné qui chaque jour la subit source : 1845. Les bagnes ; histoires, types, moeurs, mystères
  • 1836 J'ai tout ce qu'il faut pour mon projet [d'évasion] ; j'ai un bastringue dans cet étui. Le jour du départ je le cache ; en route je l'emploie, et si je ne réussis pas, au bagne je m'évaderai. source : 1836. Bagnes, prisons et criminels (I)
  • 1821 N'oublie pas la Bastringue pour faucher les Balançons. source : 1821. Glossaire argotique des mots employés au bagne de Brest
  • 1821 Mon lingre et le bastringue, sont à la traine. source : 1821. Glossaire argotique des mots employés au bagne de Brest
  • 1900 Si je parle de Larenaque, c'est qu'il avait une particularité curieuse, celle de posséder, dans ses intestins, un bastringue. […] Le bastringue n'est pas un bal public. On nomme bastringue, dans le langage de la pègre, un étui d'os, d'ivoire ou d'argent, de sept à huit centimètres de long, que certains brigands s'introduisent dans le gosier et poussent jusque dans les intestins. Le bastringue peut contenir environ mille francs en louis d'or, ou, si l'on veut d'autres objets, tels qu'une petite scie, par exemple, avec laquelle on peut scier les barreaux d'une prison. Le nom de bastringue doit, selon moi, provenir du bruit que font, dans le corps, pendant la marche, les objets contenus dans cet original étui. Larenaque avait donc son bastringue, ce qui lui permit, à Mazas, d'offrir à un médecin chargé de l'observer, une somme de huit cents francs, s'il voulait lui donner un certificat d'aliénation mentale. source : 1900. Mémoires de Rossignol
  • 1867 Aussi, ce précieux accessoire [perruque], joint au bastringue, ou étui contenant un ressort de montre dentelé, fait-il partie du nécessaire de tout galérien qui s'évade ; encore faut-il y ajouter un peu d'argent. source : 1867. Les Malfaiteurs
  • 1867 Durant la nuit qui suivit, mon voisin de chaîne, un nommé Paune, me dit tout bas qu'il avait une bastringue, et qu'il fallait faire en sorte d'imiter l'exemple donné par Lamy et Guerre. […] Nous commençâmes donc, Paune et moi, à limer nos fers source : 1867. Le manuscrit rouge. Mémoires de Poulmann
  • 1849 Après nous avoir examiné la plante des pieds et nous avoir enfoncé les doigts dans la bouche pour voir si nous n'avions pas de ressorts de montre, ils ne trou- vèrent rien, et pourtant quelques-uns d'entre nous ne manquaient pas de bastringues , petites scies très-fines bonnes à scier le fer. Mais elles étaient si bien cachées, qu'il était impossible de les découvrir. source : 1849. Le manuscrit rouge. Mémoires autobiographiques d'un condamné à mort
  • 1849 La nuit de l'évasion de Guerre, nous fûmes deux qui parvinmes à scier, non pas notre collier, car le bastringue que nous avions, ayant déjà servi à Lamy, était trop fatigué ; mais nous pûmes rompre le premier maillon dans lequel le collier était passé. source : 1849. Le manuscrit rouge. Mémoires autobiographiques d'un condamné à mort

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Chronologie et sources

La plus ancienne attestation connue est : 1821 C'est la date à battre.
pour rappel : 1821, Ansiaume (TLFi)
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Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1821 1821 1829 1836 1840 1845 1847 1848 1849 1849 1850 1853 1867 1867 1870 1896 1900 1900 1901 1901 1981 xxxx

Compléments