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(commerce en général et fréquent dans registre prostitutionnel) ■ Commencer, être le premier ; ■ trouver son premier client ; faire la première vente ; ■ être le premier acheteur de la journée d'un marchand
fréquence : 016
synonyme : commencer, premier, être le premier à faire usage : Argot de la prostitution
La plus ancienne attestation connue est : 1640.
1648
1790
1791
1808
1828
1840
1844
1857
1863
1883
1911
1925
1926
1935
1952
1981
1863
(La voix enrouée de la marcheuse, à travers la porte : Madame, c'est à vous !) Allons ! voilà mon tour de bitume arrivé !… Au persil ! au persil ! Il faut qu'on m'étrenne !… source : 1862-1863. Les jeux de l'amour et du bazar
1840
les marchands n'étrennent pas, depuis qu'on veut que les bonnes moeurs courent les rues. source : 1835-1840. Les dames de maison et les filles d'amour
1791
les livres sont aujourd'hui presque pour rien ; mais par la raison qu'il y a beaucoup de vendeurs et très-peu d'acheteurs, tout cela reste à pourrir dans nos magasins, et je passe souvent des journées entières, sans étrenner d'un sol. source : 1791. De par la mère Duchesne. Anathèmes très-énergiques contre les jureurs
1935
La fille de joie étrennera tout de suite peut-être, mais, jusqu'au petit jour, il lui arrivera aussi quelquefois de travailler « pour la tringle ». Dans le premier des cas c'est « la veine », dans le deuxième, sans gains, une « ceinture ». source : 1935. Sous-soliloques des trottoirs de Paris
1925
Toi, la belle Hélène, je sens que tu vas m'étrenner source : 1925. La bonne vie
1925
Elle avait étrenné avec un gros monsieur très bien source : 1925. La bonne vie
1844
Voilà six jours que nous n'avons étrenné ! source : 1844. Les vrais mystères de Paris
1790
Autrefois j'faisions la fière, je n'nous livrions pas au premier venu, aujourd'hui marquis, crocheteur, foutre ! tout ça nous est bon ; mais, bernique. C'est foutu, toutes les bourses sont plattes et j'crois q'nous nous donnerions pour un sou que j'n'étrenerions pas. source : 1790. C'est foutu, l'commerce ne va pas
1648
Mais quoy ! je ne vends rien, je n'ay pas estrené source : 1648. L'intrigue des filous
1952
tu me croiras si tu veux, j'ai pas encore dérouillé aujourd'hui. J'avais trouvé l'occasion pour proposer mon coeur. 'Je vais t'étrenner, tu veux ?' source : 1952. Mon taxi et moi
1808
Vendeur qu'un chaland étrenne, / Créancier qu'on va payer / […] / Prenez au mot, sans attendre, / Par l'espoir du mieux déçus source : 1808. Les refus, dans L'épicurien français, ou les dîners du caveau moderne, 3e année
1911
il ne me restait plus de méfiance dans le ciboulot… Ça m'avait rendu presque louf… Pourquoi me gourrer ? Pour une fois qu'elle n'avait pas étrenné, il n'y avait pas de quoi se bouffer les vermicelles ! source : 1911. Le journal à Nénesse
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