B. − P. anal., péj., fam. Personne molle, sans énergie ; personne sotte, maladroite, niaise. Synon. imbécile, gourde (fam.), nouille (fam.). Quelle moule ! On craignait la partie nulle. On criait : − Vas-y ! Vas-y, fainéant ! Tape, hé! grande moule ! (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p. 121). Si je vous écoutais, je ferais de ce garçon une moule, un incapable (Duhamel, Passion J. Pasquier, 1945, p. 101).
− Emploi adj. Être moule ; air moule. À dîner... le soir où j'étais à côté de vous... ce que j'ai dû vous paraître moule ! (Gyp, Mar. Chiffon, 1894, p. 56). 2. 1878-79 « personne peu dégourdie » (La Petite lune, n°27, p. 4). (tlfi:moule)
- moule n.f. non conv. INJURE - FEW (6/III, 262a), GLLF, 1887 ; TLF, cit. Van Der Meersch, 1936 ; PR[73], ø d.
- 1882 - «Je ripostais : 'Mais, mon bon oncle (au fond je disais : 'vieille moule'), c'est justement ce que je vous reproche [...]» Maupassant, Mon Oncle Sosthène, in Maupassant, Contes et nouv., II, 22 (A. Michel) - A.B.
- 1883 - «Au courant de l'impression de ce supplément, j'ai [...] commis bien des oublis.[...] Ainsi n'appelle-t-on plus huître un homme nul. On dit moule.» Larchey, Dict., Suppl. - IGLF.
- 1884 - Maupassant, Les Soeurs Rondoli, 120 - Butler, 111.
- moule adj. non conv. INJURE - FEW (6/III, 262a), GLLF, 1887 ; PR[73], ø d. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1878-79 - «Allez-y ! [...] et tachez d'être un peu moins moules.» A. Gill, La Petite lune, 27, 4 - IGLF.
- 1880 - «Il faudrait être rudement moule pour trouver qu'on vous a fait perdre votre temps.» Tam-Tam, 16 mai, in Rigaud - Butler, 111.
- 1881 - «Dieu, que tu es moule !» Huysmans, En Ménage, 221 - Cressot, 361. (bhvf:moule)