MOLLO, adv.
Pop. et fam. Y aller mollo. Agir doucement ou plus lentement, avec prudence et discrétion. Le chauffeur ralentit (...). Personne n'avait pipé. Quand ce fut passé, le chef dit seulement avec un petit rire Vas-y mollo... c'est pas le moment (VIALAR, Hallali, 1953, p. 166).
En emploi interjectif. Rencardez-vous sur le Suédois, le Mario et sa gonzesse. Et ça en hypocrites (...). Mais mollo, hein (...) ils doivent être méfiants (LE BRETON, Rififi, 1953, p. 75).
REM. Mollo-mollo, adv., synon. [Avec un redoublement intensif] Puis j'entame le plat de résistance mollo-mollo et en soufflant soigneusement sur la cuiller (GIONO, Gds chemins, 1951, p. 213).
Prononc. et Orth.: [], [mo-]. ROB.: mollo; Lar. lang. fr.: mollo ou mollot. Étymol. et Hist. [1933 pop. et 1945 malfaiteurs d'apr. ESN.] 1951 (GIONO, op. cit., p.46). Dér. de mou, mol, molle*, avec prob. une imitation des termes de mus. d'orig. ital. terminés en -o- tels que piano. Bbg. HOTIER (H.). Le Vocab. du cirque et du music-hall en France. Paris, 1973, p.61, 136. (tlfi:mollo)