B.− [Avec une idée de violence] Attraper qqn. S'en prendre à quelqu'un.
− Fam. Faire des reproches, réprimander, gronder. Se faire attraper. Synon. fam. enguirlander, vulg. engueuler :
23. − Ça doit être terriblement émouvant, mon cher maître l'attente des résultats ? dit Inès Sandoval, la poétesse. − Moi, chère madame, le jour de mon élection, j'étais comme un fou, dit l'historien qui s'empifrait de gâteaux secs. J'attrapais ma femme, j'attrapais mes enfants, j'étais hors de moi. Druon, Les Grandes familles, t. 2, 1948, p. 31.
− Spéc., dans le milieu du journ. ,,Éreinter quelqu'un`` (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, 1866, p. 15).
− Dans le milieu du théâtre. Siffler, huer un acteur (cf. Ch. de Bussy, L'Art dramatique, dict. à l'usage des gens du monde, 1866, p. 20).
− Emploi pronom. (réciproque), fam. En venir aux injures ou aux mains.
4. 1866 fam. « faire des reproches très vifs » (Lar. 19e : son chef de bureau l'a attrapé d'importance) ; 1866 crit. fam. (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 15 : attraper quelqu'un, éreinter quelqu'un dans l'argot des gazetiers).(tlfi:attraper)
- attraper (s'-) v.pron. non conv. RELAT. "se quereller" - FEW (17, 356a), 1878, Larch. ; TLF, GR[85], ø d.
- 1877 - «[...] et, pendant une heure, il s'attrapa avec un vieux petit prêtre [...]» Zola, L'Assommoir, in Zola, Les Rougon-Macquart, t.2, 433 (Fasquelle-Gallimard, 1961) - G.M.-D. (bhvf:attraper)