B.− Subst., vx et fam. Le brutal. Le canon. Aller à la gueule du brutal (Balzac, Les Illusions perdues, 1843, p. 260) :
11. À ce moment, un boulet donna dans la ligne de saules, qu'il prit de biais, et Fabrice eut le curieux spectacle de toutes ces petites branches volant de côté et d'autre comme rasées par un coup de faux. − Tiens, voilà le brutal qui s'avance, lui dit le soldat en prenant ses vingt francs. Stendhal, La Chartreuse de Parme, 1839, p. 40. 2. p. métaph. 1793 « canon » (Cannonn. Martin, Lett., 29 sept. dans Brunot t. 9, p. 998, note 9). (tlfi:brutal)
- brutal n.m. arg. ARG. MILIT. MILIT. "canon" - E, TLF, DFNC, 1793 ; R, Révol. ; FEW (1, 579a), 1808, D'Hautel ; Mat.I, 1821, Ansiaume ; GLLF, cit. Balzac ; L, DG, ø d.
- 1744 - «A la Tranchée où qu'il se risque, / Tout au proche de l'ennemi, / Le Brutal ronfle autour de l'y, / C'a l'y fait com de la Musique [...]» Chanson d'un joyeux grivois, à l'endroit de la prise de Menin, 2 (Impr. de Gonichon) - P.E.
- 1790 - «La première fois que Charles XII entendit gronder le brutal : bon, bon, dit-il, ce sera-là dorénavant ma musique [...]» Alerte, citoyens, alerte !, numéro 1, 1 - P.E. (bhvf:canon)