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gratter (depuis 1889) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2025-06-18 05:54 | Discuter

Définition

gratter < grater > #1889 #verbe intr.

Travailler

  • 1985. Un flic de l'intérieur
    Faut bien qu'on vienne gratter à Paris, puisque vous ne fichez rien
  • 1925. L'Equipe
    Je suis courageuse, Marcel. Mon homme, dis ! Je gratterai. Tu ne veux pas ?
  • 1925. La bonne vie
    Elle était colère, maman, parce qu'au lieu d'aller gratter à l'atelier et de lui rapporter ma paye le samedi, je faisais la vie avec des gars de la Butte
  • 1955. Des kilomètres de linceul (Les nouveaux mystères de Paris, 2e arrondissement)
    Actuellement, il doit gratter dans le privé, chez un confrère un peu spécial
  • 1961. Des fruits, des fleurs et du plomb
    Alors, comment tu fais, pour venir gratter ? Tu fais marcher tes pinceaux ?
  • 1918. Notes d'un pilote disparu (1916-1917)
    Mais quand ils ont l'amour-propre de leur pilote et la fierté de leur appareil, ils abattent un ouvrage fou et n'hésitent pas à passer la nuit à gratter pour que leur coucou soit toujours en état.
  • 1990. L'étage des morts
    À force de gratter, elle s'était fait une jolie pelote.
  • 1911. Le journal à Nénesse
    Quand tu me reluquerais comme ça à vioque, ça ne t'avancerait pas beaucoup, tu sais… T'as beau rouler des châsses, c'est comme ça et pas autrement, m'sieu du Boulot… Il me semble qu'on te cause en français… Va gratter chez ton singe
  • 1965. La débâcle
    T'es par exemple une putain qui gagne ses ronds au plumard, t'as pas l'obligation de gratter en usine, tu te les roules sans que personne s'occupe de toi, sauf ta clientèle.
  • 1965. La débâcle
    La France donnait dix francs par jour à ses chômeurs pour se les rouler, et ils se trouvaient fort à plaindre, ces satrapes ; le croquant polonais gagnait trente sous à gratter comme un croquant !
  • 1977. Une vie de cheval
    Je l'ai laissée tomber avec six mômes, sans un sou. Fallait qu'elle gratte, c'était son tour. J'avais assez bossé
  • 1935. Viande à brûler
    et tant qu'à mettre les quatre fers en l'air pour avoir à becqueter, j'aime mieux le bitume. Je trouve qu'on est tout de moins esclave à faire le bizeness qu'à gratter du matin au soir et avoir son singe sur le bide du soir au matin.
  • 1953. Misère du matin
    C'qu'est moche aussi, c'est que l'matin on vient gratter sans rien d'chaud dans l'buffet.
  • 1953. Misère du matin
    Mossieur doit avoir de bonnes paies ? Mossieur est quelqu'un ? Que dalle ! T'es un prolo, mon pote, un mec qui gratte à l'usine.
  • 1969. Les louchetracs
    Enfin, comme souvent, la peur du gendarme a fait le reste. En conclusion, ayant gratté toute sa vie, il s'aperçoit, à la veille de la retraite, qu'il est fauché comme les blés.
  • 2003. Drogues, activité professionnelle et vie privée
    maintenant il est plus là, mais y avait un petit jeune qui grattait avec moi, qui était bien cool aussi. Et de temps en temps, tu sais je touche une bonne came, un truc… j'amenais un petit képa pour lui faire goûter, on tapait un petit trait au boulot pour la goûter mais ça en restait là.

Dates

gratter existe depuis 1889 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● 1889 (GR) ●● Nougier, 1900 (TLFi)

graph (comparer : Ngram)

1889 2003 1969 1929 1980 1953 1935 1977 1965 1907 1917 1899 1985 1925 1925 1952 1955 1920 1951 2000 1961 1952 1982 1954 1967 1918 1918 1990 1918 1922 1911 1953

Sources de Bob

Étymologie

Compléments

II. − Emploi intrans., arg., très fam. ou pop. Travailler, avoir un emploi rétribué. Synon. bosser (très fam., pop.), peiner, trimer (pop.). Gratter dur pour gagner sa vie ; chercher, trouver à gratter. Je suis courageuse, Marcel. Mon homme, dis ! Je gratterai (Carco, Équipe, 1919, p. 200). « Mais qu'est-ce que vous entendez par vivre ? » Pour lui, vivre, c'était travailler, gratter (Montherl., J. filles, 1936, p. 1003). 2. 1900 « travailler » (Nouguier, Notes manuscr. Dict. Delesalle, p. 143). (tlfi:gratter)