TORTILLER, verbe
3. Au fig.
a) Pop., fam. User de détours, de subterfuges. Synon. hésiter, louvoyer, tergiverser. Carabin, répliquait une voix de femme, parlez-moi avec la franchise de votre âge. Je veux sauver mon Jérôme, voyez-vous. Si vous n'êtes pas de force, avouez-le sans tortiller. J'irai chercher M. Dupeytrin, s'il le faut. Il en coûtera ce qu'il en coûtera (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 40).
Locutions
(Il n')y a pas à tortiller (pop., fam.). Il n'y a pas à hésiter. Il n'y a plus à tortiller, s'écria Pierrefonds: Notre argent, nos papiers, et bon voyage. Vous voyez vous-même comme ça chauffe, Monsieur Maurice (GOZLAN, Notaire, 1836, p. 261). Voici mon plan de campagne. Demain, Ferdinand, tu t'arranges pour que maman t'accompagne à Paris. Pas à tortiller. Le prétexte est simple (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 190).
Y a pas à tortiller du cul (pour chier droit) (vulg.). S'il avait été tué, on lui aurait trouvé son corps, on l'aurait eu vu d'l'observatoire. Y a pas à tortiller du cul et des fesses (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 255).
Étymol. et Hist. 2. 1669 « chercher des détours, des subterfuges » (WIDERHOLD Fr.-all.); 1723 il n'y a pas à tortiller (GUY, Voyage Littérature de la Grèce, p. 199) (tlfi:tortiller) /