lof (depuis 1740) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Synonyme de lof : idiot

lof & loffe ; loff `(1740)` `#adjectif`

■ Profane ; innocent ; ■ bête, sot, naïf, imbécile, maladroit ; ■ malade, fou

Du langedocien lofi, loufo : nigaud, imbécile à côté de la forme amplifiée loufoque. Se lit dejà dans un document de 1790 : loffe. (SAINXIX)
Orig. incert., probablt provençal lofi, lofio, de lofi « pet ». (GR)

synonyme	idiot
index	Loffe
datation	1740 \|\| ●● lof comme le rabouin, profane en diable, comédie, vers 1740 ; si loffe que de, Rat, 1790 (DHAF)
fréquence	018
registre ancien	9
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historique	dernière modification le 2024-12-04 20:54 (+49) (diff)

Citations

1790 Est-ce que j'ai besoin, reprit l'arrivant, que tu me refiles le bagou ; crois tu que je suis si loffe que de débiner… source : 1790. Le Rat du Châtelet
1799 Si l'interrogé vouloit répondre négativement, il disoit : Non, il est lof comme le roboin ; ce qui signifioit, il est profane comme le diable. source : 1799. Mémoires de Marie-Françoise Dumesnil
1801 [un acteur s'appelle : SOTTELOF] source : 1801. Les foux hollandais, ou l'amour aux petites maisons
1828 quand j'y pense, fallait-il que je fusse loff pour donner dans un godan pareil source : 1828. Mémoires de Vidocq – Les voleurs
1829 Cartouche et Mandrin étaient des loffes au vis-à-vis de lui source : 1829. Mémoires d'un forban philosophe
1844 Loffes ! source : 1844. Les vrais mystères de Paris [éd. Jean Savant]
1911 S'il existe, le bon Dieu il ne doit pas être assez loffe pour fourrer son naze dans toutes les affures qu'on bricole sur la ronde ! source : 1911. Le journal à Nénesse

<7 citation(s)>

Chronologie et sources

lof existe depuis 1740 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● lof comme le rabouin, profane en diable, comédie, vers 1740 ; si loffe que de, Rat, 1790 (DHAF)

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Chronologie

Sources

Compléments

LOFFE, adj.
Arg. Niais, imbécile, maladroit. Synon. bête. La fée [Éponine] n'est pas loffe, fit Thénardier, pourtant il faudra voir (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 186). Alors, tape là, dit Biboche. − Et le patron ? − Est-il loffe, ce môme-là ; c'est moi qui engage (Malot, R. Kalbris, 1869, p. 189).
Prononc. et Orth. : [lɔf]. Michel 1856, fém. : loffia ; Esn. 1966, var. : lof, loffre. Étymol. et Hist. [Ca 1740 lof comme le rabouin « profane en diable » (arg. des comédiens d'apr. Esn.)] ; 1790 loffe « stupide » (Le Rat du Châtelet, p. 18). Prob. empr. au prov. lofi, lofio « nigaud, imbécile » (v. Mistral), de lofi, loufo « vesse » (ibid.), très répandu dans les dial. du Sud, d'orig. onomatopéique (cf. ital. loff(i)o « stupide, etc. », loffa « vesse » ds DEI et Batt. ; v. FEW t. 5, p. 398). Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 275. - Sain. Arg. 1972 [1907] pp. 47, 239. (tlfi:loffe)

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